Dans la matinée, des sirènes ont retenti à Nahariya, Gaatoun et Capri en Galilée occidentale par crainte d’infiltrations de drones provenant du Liban. Idem du côté de Hanita, Chlomi, Betset, Mitzvah et Liman en Galilée. Une pluie de missiles a été lancée depuis le Liban vers des sites militaires israéliens. Le Hezbollah a précisé que ces opérations conjointes s’inscrivent dans le cadre de la riposte à l’assassinat par un drone israélien du commandant de l’unité Aziz, dans la ville de Tyr, au sud-Liban. La Résistance a affirmé avoir frappé le nouveau quartier général de la 91e division dans la caserne d’Ayelet, le QG de la 7e brigade blindée dans la caserne de Katsaviya, ainsi que le quartier général du bataillon blindé de la 7e brigade dans la caserne de Gamla. La Résistance a également visé le QG de la 210e division du Golan dans la base de Nafah, ainsi que le QG du régiment d’artillerie de la 210e division dans la caserne Yarden.
Un autre communiqué a fait état d’une attaque aérienne, avec un escadron de drones d’assaut, contre plusieurs QG de l’occupation. Le ciblage a concerné le quartier général de la 91e division nouvellement installée dans la caserne d’Ayelet, le quartier général de la 7e brigade blindée dans la caserne Katsaviya et le quartier général du commandement de la région du Nord dans la base de Dadu. Le même modus operandi a concerné aussi la base de renseignement de la région du Nord Mishar, et le quartier général de la 810e Brigade Hermon dans la caserne de Ma’ale Golani, en plus de la principale base permanente de la division 146 Ilania, la QG de la brigade Golani et l’unité Egoz dans la caserne de Shraga.
Sayed Hachem Safieddine, chef du bureau exécutif du Hezbollah, a rappelé lors des obsèques du commandant martyr que les Israéliens n’ont pas de quoi tirer gloriole de cet assassinat. « Dans notre résistance, des générations se sont relayées jusqu’à la réalisation de la victoire promise. Nous sommes surs qu’al-Qods sera libérée un jour », a-t-il relevé.Réagissant aux massives attaques tout le long de la frontière libano-palestinienne, le Yediot Aharonot a écrit que « comme dans les cas précédents, Israël est impuissant face aux drones du Hezbollah ».
A la suite de ces attaques, 25 équipes de pompiers israéliens ont été mobilisées pour lutter contre les incendies déclenchés en Galilée et dans la Golan après les bombardements du Hezbollah. Des médias israéliens ont signalé au début que 4 incidents graves ont eu lieu dans le nord faisant plusieurs victimes. Au moins un soldat israélien a été tué à la suite de frappes de missiles depuis le Liban alors que des blessés ont été évacués vers le centre médical Ziv à Safed et l’hôpital Rambam à Haïfa via des hélicoptères militaires.
La veille mercredi, le Hezbollah a déclaré avoir tiré « 100 roquettes Katioucha » sur deux positions israéliennes, sur le plateau syrien du Golan annexé par Israël.
En janvier dernier, le Hezbollah avait annoncé la mort de Wissam Tawil, décrit comme « un commandant de la force Al Radwan », unité d’élite du mouvement, dans une frappe israélienne.
Plus de huit mois de violences ont fait au moins 494 morts au Liban, dont environ 95 civils et une majorité de combattants du Hezbollah, selon un décompte de l’AFP basé sur les données du mouvement chiite et de sources officielles libanaises. Côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont été tués, selon les autorités. De part et d’autre de la frontière, des dizaines de milliers d’habitants ont été déplacés par les combats incessants.
Fin juin 2024, Antony Blinken, secrétaire d’État US, avait insisté auprès de Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense, sur « l’importance d’éviter une nouvelle escalade du conflit et de parvenir à une solution diplomatique ». De son côté, Téhéran a averti samedi 29 juin Israël que « tous les membres de l’axe de la résistance », qui comprend l’Iran et ses alliés régionaux, pourraient se mobiliser s’il lançait une offensive « à grande échelle » contre le Hezbollah au Liban.