Les principaux objectifs de ce projet, dévoilé à la presse mardi à Rabat, incluent la vérification de l’utilisation responsable des fonds alloués à la reconstruction, la prévention des dysfonctionnements potentiels, l’analyse scientifique des données de terrain, la contribution à une exécution transparente et à une bonne gouvernance du programme, ainsi que la défense de l’environnement et du patrimoine culturel local durant la reconstruction.
Transparency Maroc s’efforce de constituer une coalition d’associations locales chargée de collecter et d’analyser les données de terrain. Cette coalition produira des rapports mettant en lumière les réussites et les dysfonctionnements, rendant ces informations accessibles au public.
L’État a alloué un budget de 12 milliards de dollars sur cinq ans pour la reconstruction des zones sinistrées, un montant jugé « important » par l’Ong, qui souligne la nécessité de dépenser ces fonds conformément aux principes de transparence et de bonne gouvernance. « Nous n’interviendrons pas dans la gestion, mais nous serons une vigie pour éviter tout dérapage, car un projet de cette envergure peut être exposé à des risques de manque de transparence ou de mauvaise gestion », a rappelé Ahmed Bernoussi, secrétaire général de Transparency Maroc. « Nous travaillons à la prévention et à traiter les points négatifs qui pourraient émerger dans la mise en œuvre du programme de reconstruction. Nous espérons que le programme sera exécuté dans le délai imparti de cinq ans et qu’il ne sera pas prolongé », a-t-il ajouté.
Le réseau des associations de la société civile avec lesquelles Transparency Maroc est appelée à collaborer contribuera à détecter les anomalies potentielles sur le terrain. Voilà pourquoi cette opération nécessite une collaboration étroite avec les associations et les autorités, a relevé A. Bernoussi tout en exprimant le souhait d’un « élan national », car le projet de reconstruction est un projet national impliquant toute la population, et non seulement la région de l’Atlas.
Transparency Maroc travaille avec le gouvernement pour évaluer la gestion précédente du processus de reconstruction de l’Atlas. A. Bernoussi a précisé que l’association organise des réunions avec diverses parties concernées, des ministères aux institutions publiques et autres acteurs. Il a insisté sur le fait que « les administrations et les institutions publiques doivent présenter leurs programmes de marchés de reconstruction de manière proactive, afin que le public puisse en prendre connaissance, conformément aux dispositions de la loi sur les marchés publics ».
Lancé neuf mois après le séisme, le projet « Observatoire du Programme de Reconstruction Post-Séisme de l’Atlas » reste d’actualité et ne perd pas de sa pertinence. Ali Lahlou, membre du bureau exécutif de l’Ong, a expliqué que « la conception et la réalisation du projet ont nécessité un financement adéquat pour assurer son succès, ainsi que des arrangements et des procédures administratives, et la réalisation d’une étude préliminaire sur les principaux axes sur lesquels il va se concentrer ». Mieux vaut tard que jamais !
