A l’issue de sa récente réunion, l’instance dirigeante a pointé, dans sa déclaration écrite, une violation du droit à la vie, à la sécurité des personnes, ainsi qu’une non-assistance aux victimes en détresse, comme le prévoient les dispositions légales relatives au secours en mer.
Exprimant ses vives condoléances aux familles des défunts, le bureau politique a dit son souhait que « les autorités algériennes remettront la dépouille du deuxième défunt », récupérée par les autorités du pays voisin, afin de permettre des funérailles dignes. Le parti a par ailleurs insisté sur « des investigations approfondies et transparentes » concernant les circonstances des faits, de manière à « définir les responsabilités, sans aucune ambiguïté ».
Tirée par les courants maritimes jusqu’aux eaux territoriales nationales, la dépouille de Bilal Kissi, décédé lors du drame, a été récupérée par sa famille la semaine dernière. Les funérailles du jeune franco-marocain se sont tenues jeudi dernier, tandis que les proches d’Abdelali Mchiouer, la deuxième victime tuée, attendent toujours le rapatriement du corps.
Blessé lors du même drame, Ismaël Sannabi a quant à lui été arrêté par les autorités algériennes, auprès desquelles il reste encore en détention. Dans ce sens, le bureau politique du PPS a exigé que le ressortissant soit remis au Maroc.
De nombreuses organisations de la diaspora ont appelé, cette semaine, au rassemblement dans plusieurs villes européennes, notamment à Paris, Barcelone et Bruxelles, en solidarité avec les familles des victimes.
Trois rassemblements sont prévu dans les jours qui viennent, pour dénoncer le meurtre de deux ressortissants marocains, dont un binational, dans la zone frontalière maritime près de Saïdia par l’armée algérienne, ainsi que pour la libération d’un rescapé, détenu du côté algérien.
Les sit-in se tiendront ainsi à Barcelone (Espagne), samedi 9 septembre et à Paris (France), dimanche 10, à l’initiative de membre de la diaspora. Un rassemblement est prévu également à Bruxelles (Belgique) devant le Parlement européen, le 23 du même mois.
Sur les réseaux sociaux, des associations de Marocains du monde ont appelé les internautes, les acteurs politiques et de la société civile à se joindre aux sit-in, dont celui de Paris est prévu sur le parvis des Droits de l’Homme, place du Trocadéro. Ces rassemblements devraient être suivis d’une plainte qui sera déposée officiellement auprès de la Cour internationale de justice de La Haye, selon les initiateurs des manifestations.
Au Maroc, un sit-in a été organisé lundi dernier devant le siège du Parlement à Rabat, pour dénoncer l’assassinat. Selon le témoignage de M. Kissi, frère de Bilal, le premier défunt dont le corps a été inhumé jeudi dernier, les garde-côtes algériens ont ouvert le feu sans tirs de sommation, bien que les quatre égarés étaient non armés et qu’ils aient fait savoir aux militaires qu’ils avaient perdu l’orientation.