C’est le président sud-africain Cyril Ramaphosa qui en a fait l’annonce. La veille, les pays membres des BRICS s’étaient accordés sur les critères d’expansion. Plus de 20 Etats étaient candidats, signe de l’engouement suscité par cette organisation. « Les BRICS ont entamé un nouveau chapitre dans leur effort de construction d’un monde qui soit juste, un monde qui soit également inclusif et prospère », a déclaré le président sud-africain.
Le président russe Vladimir Poutine a salué le travail et les merveilleuses compétences diplomatiques de C. Ramaphosa, et félicité les nouveaux membres. « Nous sommes pour la poursuite de l’expansion de la puissance des BRICS », a-t-il conclu. La Russie héritera de la présidence de l’organisation au jour de son expansion, le 1er janvier 2024. « L’Inde a toujours soutenu l’idée d’une expansion des BRICS », a déclaré de son côté son Premier ministre Narendra Modi, se réjouissant d’« une nouvelle dynamique » et de « la foi qu’ont beaucoup de pays dans le monde en un monde multipolaire ». « En travaillant de concert, nos équipes ont su valider des procédures d’élargissement », a-t-il ajouté. « C’est un jour historique », a salué le président chinois Xi Jinping : « C’est un nouveau point de départ pour l’action au sein des BRICS », a-t-il ajouté. « Je suis convaincu que ce travail permettra d’obtenir beaucoup de résultats pour tous nos pays. Nous allons ouvrir un nouveau chapitre dans l’établissement d’un monde multipolaire », a-t-il conclu.
« Nous nous sommes mis d’accord sur la question de l’expansion. Nous avons adopté un document qui définit les lignes directrices, les principes et les processus d’examen des pays qui souhaitent devenir membres des Brics », a déclaré Naledi Pandor, ministre sud-africaine des Affaires étrangères, sur une radio publique à l’issue des discussions. La majorité des échanges se sont déroulés en session fermée aux médias. Les leaders avaient auparavant pris la parole dans la matinée, tous globalement ouverts à un élargissement du groupe, alors que le monde est secoué par une « nouvelle ère de turbulences et de transformations », selon Xi Jinping.
L’Inde et le Brésil, plus mitigés que les trois autres pays, conditionnent leur soutien à l’idée d’accueillir de nouveaux membres aux critères d’admission qui seront déterminés. Et il faut croire qu’un consensus sur ce point avant la fin du sommet, jeudi soir, la décision requérant l’unanimité.
Les cinq dirigeants – Vladimir Poutine n’est pas présent en Afrique du Sud – devraient également échanger, jeudi dans la journée, avec les pays du Sud dits « amis ». Une trentaine de dirigeants africains, incluant les chefs d’États sénégalais, éthiopien ou encore ghanéen, seront présents pour le dernier jour de ce 15e sommet.