Matviyenko a déclaré jeudi, après avoir rencontré le président algérien, « qu’elle lui avait transmis un message officiel du président Vladimir Poutine, qui comprenait une invitation officielle à se rendre en Russie ». La responsable russe a également indiqué « qu’elle avait adressé une invitation officielle à Tebboune pour participer au deuxième sommet Russie-Afrique ».
Il est à noter que Ramtane Lamamra, avait annoncé, avant d’être remplacé à la tête de la diplomatie algérienne, que « l’Algérie et la Russie sont des partenaires importants l’une pour l’autre ». Alors que Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, avait annoncé lors d’une visite en Algérie que tant l’Algérie que Moscou sont désormais convaincus qu’« un accord de coopération stratégique doit être signé ».
Signe des temps, la Société nationale russe pour l’énergie atomique et le Commissariat à l’énergie atomique d’Algérie ont examiné mercredi la construction d’une centrale nucléaire dans ce pays, a fait savoir la société russe sur Telegram.
Les Algériens ont exposé le programme nucléaire de leur pays et les attentes du projet de centrale. Les experts de Rosatom, pour leur part, ont présenté leur conception d’ensemble. Ils ont porté une attention particulière aux réacteurs à eau pressurisée (REP) VVER-1200, de la génération III+, ainsi qu’aux réacteurs de faible puissance.
La possibilité pour Rosatom de participer à la construction d’une centrale nucléaire en Algérie avait déjà été évoquée dans les années 2010. En 2015, la société annonçait avoir entamé des consultations sur ce sujet. Et en 2017, Rosatom a lancé des négociations initiales avec Alger sur la possibilité de ce chantier.
Fin 2022, Alexeï Likhatchov, directeur général de la société russe disait que la société menait des négociations sur la construction de centrales avec une dizaine de pays, dont 3 ou 4 sont déjà sur le point de conclure des accords intergouvernementaux. À l’heure actuelle, le portefeuille étranger de Rosatom comprend 34 réacteurs construits dans onze pays.