Les images qui circulent depuis mercredi sur les réseaux sociaux au Soudan témoignent de la barbarie de la junte soudanaise. On y voit un policier armé, faisant face à quelques manifestants sur une avenue de Sharq-Al-Nil, une banlieue à l’est de Khartoum. Devant lui, un jeune homme, torse nu, a été ciblée par deux balles. En se mettant à courir vers lui, le policier a levé son arme faisant feu sur le jeune homme qui s’effondre sur le dos et a juste le temps de se relever sur ses coudes pour regarder l’homme qui l’a abattu, avant de retomber, inerte.
Ibrahim Majzoud, 18 ans, a été identifié par le Comité central des médecins soudanais. Il participait mardi à une nouvelle manifestation à l’appel des Comités de résistance populaire, qui exigent le départ des militaires du pouvoir et refusent toute négociation avec eux.
Mise sous pression, la police soudanaise a déclaré dans un communiqué qu’il s’agissait d’une « action individuelle contraire aux ordres » et que des poursuites avaient été immédiatement engagées contre le policier impliqué. I. Majzoub est le 125e manifestant tué depuis l’arrivée de la junte au pouvoir grâce au coup d’Etat du 25 octobre 2021.