I. Berman rappelle dans une tribune reproduite lundi par The Jerusalem Post, que les accords d’Abraham signés en 2020 entre Israël et les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc et le Soudan, sont annonciateurs d’une « nouvelle ère de coopération pour Israël dans un Moyen-Orient historiquement inhospitalier. » Cet expert US basé à Washington a ajouté que des pourparlers sont en cours en Israël et dans de nombreuses autres capitales « sur les meilleurs moyens de renforcer ces liens », notant que « la vague de normalisation dans la région pourrait bientôt connaître de nouvelles participants ».
Cependant, avant « d’élargir le champ des accords, des mesures supplémentaires doivent encore être prises pour renforcer les liens entre ses membres actuels. A cet égard, beaucoup peut être fait, à commencer par le développement des relations » entre le Maroc et Israël, a-t-il estimé.
Rappelant « les relations entre les deux pays sont très profondes », puisqu’un dixième de la population israélienne de plus de 9 millions de personnes est originaire du Maroc, il a estimé que la dynamique de la normalisation reste fragile. « Politiquement, les relations n’ont pas encore atteint leur plein potentiel. Bien qu’ils aient échangé du personnel politique et établi des bureaux de liaison, les deux pays n’ont toujours pas les caractéristiques de relations diplomatiques complètes », a-t-il regretté, en reconnaissant que « la raison a quelque chose à voir avec le Sahara occidental ». Il a noté à cet égard qu’Israël n’a pas encore explicitement reconnu la marocanité de la province. « Alors que des responsables israéliens ont précédemment exprimé leur soutien à l’idée, le ministère des Affaires étrangères du pays s’est jusqu’à présent abstenu d’adopter une position sur le Sahara occidental en tant que partie intégrante du royaume. Cela est une erreur fatale », souligne I. Berman
Pour le vice-président de l’AFPC, « le Sahara est une question sensible au Maroc et le royaume mesure ses relations avec ses alliés par la position sur le conflit ». Selon lui, « la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara sera un très bon point de départ » dans les relations maroco-israéliennes, après l’installation du nouveau gouvernement dirigé par Benjamin Netanyahu.