Sur les 112 opposants qui avaient soutenu il y a quatre ans la décision de J. Guaido de se proclamer « président par intérim », 69 demandent aujourd’hui la fin du dispositif, qui s’est selon eux fragilisé sans atteindre ses objectifs : « Le pays exige de nouvelles voies qui nous mèneront vers la démocratie », estime ce groupe, composé de membres des plus grands partis d’opposition.
J. Guaido a réagi en défendant son poste, « essentiel » a-t-il assuré, pour la non-reconnaissance du régime de N. Maduro : le supprimer ouvrirait la voie pour une reconnaissance de celui qu’il appelle le « dictateur» et serait de toute façon, affirme-t-il, «inconstitutionnel ». Mais le groupe d’opposants estime que le vaste soutien international dont a bénéficié J. Guaido depuis 2019 s’est effrité : si les États-Unis restent son principal allié, il a perdu l’appui de l’Argentine, du Mexique, du Pérou et récemment de la Colombie.
Le Parlement élu en 2015 qui se dit légitime, contrairement à celui à majorité chaviste élu cinq ans plus tard, s’est réuni jeudi pour trancher dans le dossier du gouvernement par intérim. Un sujet qui, ces derniers mois, a suscité des dissensions dans l’opposition, qui se dirige déjà vers l’organisation de primaires pour choisir son candidat unique pour la présidentielle de 2024.
