Il est question d’«une opération d’anticipation», ont indiqué des sources judiciaires à l’agence espagnole EFE. Les mêmes sources précisent qu’il s’agit de «transferts administratifs» ordonnés «par les autorités judiciaires compétentes». Ces déplacements ont déjà été opérés par le passé, notamment vers des régions loin des clôtures de Sebta et Melilla, notamment à Rabat ou Tanger. En 2019, des organisations de la société civile ont aussi constaté des opérations similaires.
Cette nouvelle intervention se produit dans un contexte où les coups de filet des autorités locales se sont multipliées dans les provinces du Nord, Nador en tête, vers lesquelles un nombre important de migrants de diverses nationalités convergent.
Après le drame frontalier du 24 juin dernier ayant fait 23 morts parmi les migrants, 27 selon les ONG, des organisations, dont l’Association marocaine des droits humains (AMDH), ont révélé également des opérations de déplacement de migrants vers l’intérieur du pays, en direction de Beni Mellal ou encore Marrakech.