La lettre signée par B. Ghali fait cas de la «réticence injustifiée» du Secrétariat des Nations unies à «appeler les choses par leur vrai nom et à tenir» le Maroc comme «responsable des conséquences de sa violation documentée du cessez-le-feu qui a duré près de 30 ans». Et accuse le Maroc d’avoir «causé l’effondrement du cessez-le-feu».
«Il est inutile de jouer avec les mots sur cette question», spécifie la lettre qui s’en prend au patron de l’ONU en affirmant qu’il a «choisi une fois de plus de garder le silence sur ce fait», dans son dernier rapport.
Le Front séparatiste a spécifié que le document présenté aux membres du Conseil de sécurité «fournit un compte rendu superficiel des dizaines de raids aériens lancés par les forces (…) marocaines contre des civils sahraouis et d’autres pays voisins». Son courrier à A. Guterres assure que le Maroc «avait empêché l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies de se rendre sur le territoire en imposant un ensemble de conditions préalables», estimant que «les méthodes d’obstruction et d’évasion utilisées» par le Royaume «doivent être condamnées». Voilà pourquoi il appelle l’instance onusienne à «élargir le mandat de la MINURSO pour y inclure un volet droits de l’Homme».
A rappeler que depuis l’intervention des forces marocaines, en novembre 2020, pour nettoyer le poste frontière d’El Guerguerate entre le Maroc et la Mauritanie, des éléments du mouvement séparatiste, le Polisario est monté sur ses quatre chevaux en affirmant reprendre la «guerre» contre le Maroc.
