Le Maroc est un « partenaire fraternel », s’est félicité le ministre espagnol de l’Intérieur au lendemain de la réouverture des poste-frontières des deux villes du nord, fermées depuis 2 ans par le Maroc.
Le gouvernement marocain avait pris la décision de fermer les passages frontaliers avec Sebta et Melilla à cause de la pandémie du coronavirus, fermeture maintenue en raison de la crise diplomatique avec l’Espagne.
« Les relations avec le Maroc sont absolument importantes, pertinentes, stratégiques », a affirmé le responsable espagnol, au micro d’Antena 3, entretien relayé par l’agence Europa press.
Revenant sur la crise bilatérale, F.G. Marlaska a minimisé les faits en déclarant qu’il s’agissait d’un simple désaccord « typique entre pays frères ». Ce désaccord a pu être réglé grâce à un dialogue permanent entre les deux pays qui a donné lieu à un accord en 17 points pour remettre à niveau la relation entre Rabat et Madrid.
A ce titre, le ministre a également fait remarquer que les deux pays sont « des partenaires indéfectiblement fraternels. Nous avons préservé, nous préservons et nous continuerons à préserver nos relations pour le bien de nos sociétés », tout en se félicitant de la dynamique enclenchée entre les deux pays sur la base de la nouvelle feuille de route établie depuis la visite en avril de Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol, au Maroc, à l’invitation du Roi.
Au sujet de la réouverture totale des frontières, le ministre s’est montré prudent, en indiquant qu’à la fin du mois, le groupe de travail hispano-marocain attend « d’avoir également progressé » dans le reste des sujets, notamment le passage des personnes, du matériel et de marchandises. Par ailleurs, il est prévu qu’une douane soit rouverte à Melilla après 4 ans de suspension, et que la même mesure soit appliquée à Sebta, une première.
Eduardo de Castro, président de la ville de Melilla, a déclaré à Radio Nacional, que la réouverture du passage lundi à minuit, s’est faite dans le calme et sans « aucun problème ». Il a décrit une nuit « tranquille » sans « grand afflux » après plus de deux ans de fermeture, faisant valoir que « la notion de bon voisinage va de pair avec celle de réciprocité » et qu’elle dépendra du respect de l’accord par les deux parties. José Manuel Albares, chef de la diplomatie espagnole, avait affirmé il y a quelques jours que « la réouverture des points frontières sera progressive et ordonnée ».
