« Les avions de guerre turcs ont bombardé des cibles, des camps, des tunnels, des abris et des dépôts de munitions », a déclaré lundi 18 avril Hulusi Akar, ministre turc de la Défense. « Les forces spéciales turques se sont infiltrées dans la région et ont participé à l’opération avec le soutien d’unités de l’artillerie », a-t-il ajouté tout en expliquant qu’elles ont ciblé ce qu’il a décrit comme des « militants kurdes » dans les régions de Metina, Zab et Afashin-Basyan dans le nord de l’Irak.
« Jusqu’à présent, notre opération se poursuit avec succès comme prévu », a pour sa part déclaré l’agence officielle Anadolu citant le ministre turc de la Défense, faisant référence au « ciblage de cibles spécifiques dans la première étape ».
« L’opération vise à prévenir les attentats terroristes » et à « assurer la sécurité des frontières », a précisé H. Akar, selon l’agence.
L’attaque fait partie de la campagne en cours de la Turquie en Irak et en Syrie contre les Unités de protection du peuple kurde syrien (YPG) et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qu’Ankara considère comme « groupes terroristes ».
La Turquie lance régulièrement des raids aériens sur le nord de l’Irak, tout en envoyant des « commandos » dans la région pour soutenir ses attaques.
En février dernier, le secrétaire général du mouvement irakien Asa’ib Ahl al-Haq (Brigades Ahl al-Haq), Qaïs al-Khazali, avait condamné la violation turque de la souveraineté irakienne, et a déclaré qu’elle dépasse les bornes et cible des civils sous des « prétextes fallacieux». Il a averti que « les combattants de la résistance irakienne donneront une dure leçon à l’occupation turque ».