EastFruit, portail spécialisé, l’a affirmé. Les revenus des exportations marocaines de fruits et de baies ont augmenté de près de la moitié depuis 2018. En 2022, ils ont atteint 1,7 milliard de dollars, et leur volume cumulé sur la période entre 2018 et 2022 s’est élevé à 7,1 milliards de dollars. Cela rejoint les constats établis, non sans gloriole, par les responsables gouvernementaux. Le déficit hydrique, l’assolement et la conduite de ces cultures tournées, pour l’essentiel, vers les débouchés étrangers, interpelle. Surtout que les stigmates de la sécheresse rappellent aux uns et aux autres que le choix des cultures doit répondre aux besoins essentiels du marché local, le surplus pouvant être exporté. Mais cette logique est localement inversée.
Mais que dit ledit portail ? Il assure que l’Espagne, pays frappé par une dure sécheresse qui l’oblige à rationner l’exploitation hydrique et les espaces dédiés à l’agriculture, se positionne en tant que plus grand importateur de fruits et de baies marocains, représentant environ 27% des exportations totales du Maroc au cours des cinq dernières années. L’année passée, le Maroc était le quatrième plus grand fournisseur de cette catégorie de produits à l’Espagne, avec une part de 15% des importations totales de ce pays. Cependant, les revenus des exportations vers le Royaume ibérique ont diminué de 23% par rapport à 2021.
Il convient de noter que les myrtilles jouent un rôle essentiel dans les revenus totaux du Maroc. Toutefois, il y a quelques années, la part de l’Espagne dans les exportations marocaines de myrtilles dépassait 90 %, mais elle a diminué progressivement au fil des ans, comme le souligne EastFruit.
En plus des myrtilles, l’Espagne importe également des framboises, des avocats, des pastèques, des fraises, et d’autres produits. Une partie de ces volumes est ensuite réexportée par les commerçants espagnols, ce qui prolonge leur propre cycle d’exportation.
Par ailleurs, les exportations vers la France ont également contribué de manière significative aux revenus du Royaume, totalisant 1,2 milliard de dollars entre 2018 et 2022, soit 17% des revenus totaux. En 2022, la part marocaine de ces importations totales a atteint 6%, et la France a quasiment généré les mêmes revenus que l’Espagne. Le Maroc occupe désormais la cinquième place en tant que plus grand fournisseur de fruits et de baies à la France, avec une demande très active pour les pastèques, les melons, les mandarines, les avocats, les framboises et les myrtilles.
Quant aux Pays-Bas, ceux-ci ont généré 1,2 milliard de dollars, soit 17 % du total des revenus marocains des exportations de cette catégorie. Cependant, les exportations vers les Pays-Bas ont connu une baisse depuis 2020. Les framboises constituent environ 40 % des exportations totales du Maroc vers ce marché, et les Pays-Bas, tout comme l’Espagne, figurent parmi les principaux importateurs de framboises marocaines.
Durant la même période, les exportations de fruits et de baies vers le Royaume-Uni ont enregistré les taux de croissance les plus actifs. La même source fait savoir qu’après le Brexit, la part du Maroc a été multipliée par six, les exportations vers le Royaume-Uni ont quintuplé, classant ainsi le Maroc cinquième dans la liste des plus grands fournisseurs de ce pays.