Quelques heures après l’annonce de la condamnation d’O. al-Ajarmah, les réseaux sociaux se sont enflammés en Jordanie relayant des vidéos d’émeutes dans la ville de Naur, au sud-est d’Amman, d’où est originaire l’ex-député condamné. On peut y voir des manifestants brûler des voitures, bloquer les routes ou encore jeter des pierres sur les portraits du roi Abdallah II.
La colère montait depuis déjà plusieurs semaines, sous un hashtag au nom de l’ex-député largement diffusé sur Twitter. Ses soutiens dénoncent une parodie de démocratie, un jugement arbitraire et une manœuvre politique.
L’ex-député est une figure d’opposition influente en Jordanie et donne son nom à l’une des tribus du pays. Lors de son exclusion du Parlement en juin dernier, des émeutes avaient d’ailleurs déjà éclaté dans sa ville d’origine, faisant quatre blessés parmi les forces de sécurité.
En dépit de tout cela, le régime maintient sa version. O. al-Ajarmah représenterait même un risque terroriste, selon la cour de sûreté de l’État. Une qualification utilisée à plusieurs reprises par la justice jordanienne pour ordonner des peines sévères et museler l’opposition politique.

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