Dans une publication sur ses réseaux sociaux, l’avocat au barreau de Rabat a appelé « toutes les personnes honorables » à coordonner avec le comité, afin de « faire front face aux tentatives de pénétration et aux projets de division et de meurtre ». Cette sortie intervient après un communiqué de soutien à Israël, publié par l’ONG le 7 octobre dernier. Dans sa déclaration écrite, l’organisation souligne que cette date est « marquée par la terreur, la barbarie, et l’indicible souffrance », un an plus tôt, en allusion à l’action du Hamas, dans les colonies de l’enveloppe de Gaza.
Sans avoir un mot pour les 42.000 martyrs palestiniens liquidés par l’occupation israélienne dans l’enclave palestinienne, depuis le 7 octobre 2023, cela sans compter les blessés qui représentent au moins le double des martyrs, Faiçal Marjani, hère qui préside l’ONG, s’est contenté de décrire « l’horreur de ces attaques qui ont frappé, sans pitié, des civils innocents » du côté israélien. « Ce jour, sacré pour le peuple juif, le Shabbat, et en pleine célébration de Sim’hat Torah, s’est transformé en cauchemar, alors que les festivités de Soukoth venaient à peine de se terminer », ajoute-t-il, qualifiant l’action de la résistance palestinienne d’« attaques ignobles, filmées et diffusées avec une cruauté inouïe ».
Sur sa lancée, l’ONG évoque « les pages les plus sombres de l’Histoire » et tente un rapprochement avec « les atrocités commises par les nazis durant l’Holocauste ». Selon la même source, « les massacres, les humiliations et les actes inhumains perpétrés ce jour-là nous rappellent que la haine n’a pas de frontières, et que le mal, lorsqu’il n’est pas combattu, se répète ». En foi de quoi, l’association exprime ouvertement son « soutien indéfectible au gouvernement israélien dans sa lutte juste et nécessaire pour la sécurité de ses citoyens et pour la défense de son territoire face à la menace terroriste ».
Alors que la bande de Gaza, sous les bombardement israéliens depuis un an, fait partie intégrante des territoires palestiniens occupés reconnus par le droit international, Maroc Coexistence estime que dans le contexte du 7 octobre, « Israël a non seulement le droit, mais le devoir de se protéger et de préserver son peuple contre toute menace existentielle qui cherche à le détruire », tout en avançant que « la paix doit triompher de la haine ».
Devant autant d’arguties, I. Charia a mobilisé un comité d’avocats du PLM afin de saisir la justice pour « appel au meurtre et incitation au terrorisme ». Il estime que l’affirmation de « solidarité absolue avec le gouvernement israélien dans sa guerre contre le peuple palestinien sans défense » et « le soutien à l’armée sioniste, de l’intérieur du territoire marocain, à davantage de massacres et de déplacements » dans les territoires palestiniens confirment « un parti pris favorable à des opérations terroristes ». Me I. Charia part de la considération que « l’appel au meurtre et l’incitation au terrorisme sont qualifiés de crimes par la loi marocaine, en plus de constituer une apologie à l’insurrection, ainsi qu’une dérogation au cadre global fixé par le Commandeur des croyants, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans le soutien à la cause palestinienne ». Dans son annonce, le leader du PLM dénonce « une démarche sioniste flagrante » de la part de l’association, visant à « impliquer le Maroc et son peuple dans des positions étrangères à leurs convictions fidèles, favorables à la lutte juste pour établir un Etat palestinien indépendant avec Al-Qods comme capitale ».