Le parquet, assure le substitut du procureur du roi, « veillera au suivi du déroulement de cette affaire, conformément à la loi, et à la réunion des garanties et des conditions du procès équitable, en consécration du principe de l’égalité de tous devant la loi », tout en soulignant le « respect fondamental du principe de la présomption d’innocence ».

Selon lui, le procès portera sur « la diffusion de données et d’allégations attentatoires aux intérêts » du Maroc et « à certaines de ses instances, dépassant les limites de la liberté d’expression et représentant des éléments constitutifs de crimes punis par la loi ».

Avant son arrestation, l’activiste et défenseur des droits humains a publié sur les réseaux sociaux un commentaire en marge de la visite d’Etat d’Emmanuel Macron au Maroc. Il y a évoqué les relations avec la France, l’affaire Pegasus, ainsi que la précédente crise diplomatique entre les deux pays.

De son côté, l’Instance marocaine de soutien aux prisonniers politiques, dont le prévenu est le coordinateur, a qualifié l’arrestation d’« acte autoritaire » visant l’ancien détenu politique. Le parti de la Fédération de la gauche démocratique (FGD), au sein duquel le concerné est membre de la commission éthique, a pour sa part déploré « une violation grave de la liberté d’opinion et d’expression ».

Pour sa part, l’ONG internationale Human Rights Watch (HRW) a indiqué, jeudi, que maintenir F. Abdelmoumni en détention « et l’accuser pour avoir exprimé pacifiquement ses opinions constituerait une violation flagrante de son droit à la liberté d’expression en vertu du droit international ». A travers Lama Fakih, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord, l’organisation se dit « profondément » préoccupée par l’arrestation d’un « éminent militant des droits humains », par ailleurs membre du Comité consultatif de HRW.

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