Le secrétariat général du Parti de la Justice et du Développement (PJD) a été le premier à dénoncer ces frappes, les qualifiant d’« agression terroriste sioniste contre le peuple iranien » et de « violation de son territoire et de sa souveraineté ». Le parti a souligné via un communiqué publié vendredi 13 juin que « le ciblage des infrastructures et l’assassinat de dirigeants iraniens» constitue une « violation flagrante des lois et conventions internationales, dans un contexte de silence international répréhensible et de complicité totale des États-Unis ».

Le PJD a également affirmé qu’Israël agit comme une entité hors-la-loi, ne respectant ni la souveraineté ni l’indépendance des États, et ignorant les lois internationales ainsi que les chartes et institutions des Nations unies. La formation que dirige Abdelilah Benkirane tente de faire oublier l’épisode lourd de conséquences, pour le parti comme pour la pays, de la signature par Saad Eddine El Othmani, alors chef de gouvernement et « patron » du PJD, des accords avec Israël sous supervisions US. A. Benkirane avait salué, en novembre 2024, « l’axe de la résistance, seul soutien des Palestiniens ayant payé un lourd tribut, à savoir l’axe chiite avec le Hezbollah au Liban, les Houthis au Yémen et l’Iran ».

De leur côté, les partisans de la Jemaa Al Adl wal Ihsane ont également exprimé leur inquiétude vis-à-vis de l’Ubris affiché par les dirigeants sionistes. « L’attaque agressive de l’entité sioniste contre l’Iran (…) est profondément préoccupante. Cette dangereuse escalade (…) constitue une violation flagrante du droit international et une atteinte à la souveraineté d’un État indépendant », a dénoncé le communiqué produit vendredi par le Cercle politique de la Jemaa . Le bras politique adliste « a mis en garde contre les répercussions de cet acte dangereux sur la sécurité et la stabilité de la région et sur la paix mondiale ».

Le Groupe d’action nationale pour la Palestine a réagi de manière similaire, qualifiant les frappes d’« agression de l’occupation israélienne contre l’Iran et son peuple ». L’ONG a « tenu les États-Unis, chef de file de l’OTAN, directement responsables de cette agression, étant le principal commanditaire, soutien et instigateur de l’entité sioniste ».

Le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation a pris la même position. « Nous condamnons avec la plus grande fermeté la perfide agression sioniste visant la souveraineté iranienne. Il s’agit d’un crime international répréhensible, perpétré avec le soutien direct de l’administration américaine, dans une tentative flagrante de soumettre des nations libres et indépendantes à l’hégémonie coloniale et impérialiste », déclare l’ONG dans un communiqué. « Cette agression s’inscrit dans une politique systématique visant à priver les États qui rejettent la tutelle de la capacité de posséder la technologie et les moyens de puissance et de progrès, même à des fins pacifiques ».

Rabat n’a pas réagi à cette nouvelle explosion du baril proche-oriental aux risques incalculables. Le Maroc avait rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran, le 1er mai 2018 sous un gouvernement dirigé par le PJD. Rabat avait justifié sa décision par le soutien armé de Téhéran, via l’organisation libanaise chiite Hezbollah, au Polisario. Une thèse développée par les think tank occidentaux. Est-ce une raison pour garder le silence sur la politique israélienne régionale basée sur l’hégémonie et la suprématie ? Ce n’est pas pour rien que Tel-Aviv a choisi de baptiser « Rising Lion » son agression contre l’Iran. L’entité sioniste cherche à asseoir son ordre léonin à tous les pays de la région…

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