Abdelouahed Laftit, ministre de l’Intérieur, a souligné, à la Chambre des représentants,  l’importance que son ministère accorde à cette question. Il a assuré que des efforts sont déployés pour accompagner et soutenir les collectivités territoriales dans la gestion de ce problème, dans le cadre d’une approche globale de la mobilité urbaine. Celle-ci vise à améliorer la gestion du trafic et à aménager les infrastructures routières de manière plus sécurisée.

Les collectivités territoriales, a précisé le responsable qui répondait à l’interpellation d’une  députée du Mouvement populaire(MP), sont investies d’un rôle crucial pour identifier les zones nécessitant une réduction de la vitesse, en particulier à proximité des équipements socio-économiques et des centres urbains à forte affluence piétonne. Elles doivent veiller à l’installation de ralentisseurs aux emplacements appropriés afin de protéger les piétons tout en garantissant la fluidité du trafic.

Cependant, la prolifération des ralentisseurs non réglementés constitue un risque majeur. Ces dispositifs, loin de respecter les normes de sécurité, peuvent causer des dommages physiques tant aux usagers de la route qu’à leurs véhicules. C’est pourquoi les autorités locales, dans leurs prérogatives, collaborent avec les services municipaux pour supprimer ces ralentisseurs illégaux et les remplacer par des équipements conformes aux standards de sécurité en vigueur.

Dans le cadre de cette stratégie, certaines communes ont opté pour une approche plus ambitieuse, repensant intégralement la configuration de leurs rues. À Casablanca, par exemple, plusieurs travaux de réaménagement sont en cours, incluant la modernisation des ralentisseurs. Ces derniers sont progressivement remplacés par des dispositifs aux normes techniques actuelles, offrant à la fois sécurité et efficacité.

Le ministre a également mis en lumière les efforts du ministère pour harmoniser les référentiels en matière de sécurité routière et de gestion de la signalisation. En collaboration avec le ministère de l’Équipement et d’autres instances comme l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (NARSA), un guide de référence a été élaboré. Ce document, fruit d’une méthodologie reconnue internationalement, propose des solutions pour l’aménagement des ralentisseurs urbains et des dispositifs de réduction de la vitesse.

Dans cette démarche de standardisation, un guide général de la signalisation routière a également vu le jour. Ce dernier intègre les innovations légales introduites par l’arrêté conjoint n°19.3106 du 10 octobre 2019, signé par le ministre de l’Intérieur et son homologue de l’Équipement. Ce texte de loi encadre, entre autres, les nouvelles normes relatives aux ralentisseurs, assurant ainsi une homogénéité sur l’ensemble du territoire national.

Pour assurer la bonne application de ces directives, un vaste programme de formation et de sensibilisation est en cours de déploiement à travers le pays. Supervisé par l’Intérieur et NARSA, il s’adresse principalement aux ingénieurs et techniciens des collectivités territoriales ainsi qu’aux représentants des services extérieurs concernés par l’aménagement des infrastructures routières en milieu urbain. L’objectif est de renforcer les compétences de ces acteurs locaux et de les inciter à respecter les normes de signalisation et d’aménagement.

Le guide général de la signalisation routière, désormais document de référence obligatoire, est au cœur de cette formation. Les collectivités sont ainsi encouragées à adopter des modèles d’aménagement conformes aux normes internationales pour éradiquer définitivement les ralentisseurs non conformes.

Le programme a déjà couvert quatre régions, et des sessions de formation supplémentaires sont prévues dans les mois à venir, permettant une couverture nationale complète. Ces efforts s’inscrivent dans une volonté claire de renforcer la sécurité routière, tout en répondant aux besoins de mobilité urbaine d’une manière plus moderne et plus sécurisée.

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