En plein froid avec le Maroc, l’Algérie avait laissé entendre qu’elle ne renouvellerait pas l’accord sur le gazoduc par lequel transite 13,5 milliards de m3 à destination de l’Europe. En voulant condamner le Gazoduc Maghreb-Europe (GME), et donc sanctionner le Maroc, Alger voudrait privilégier le développement du gazoduc méditerranéen Medgaz qui relie directement l’Algérie à l’Espagne et dont la capacité n’excède pas les 10 milliards de m3 d’ici à décembre.
Le haut fonctionnaire qui parlait sous couvert de l’anonymat a déclaré que «pour le Maroc, l’oléoduc est davantage un outil de coopération régionale et nous ne le laisserons pas rouiller», ajoutant la possibilité d’acheminer du gaz depuis l’Espagne vers le Maroc par ce canal, utilisant les terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) ibériques. Précisant que «ce GNL ne fera pas concurrence à l’approvisionnement en gaz espagnol. Il s’agira d’un achat supplémentaire commandé par le Maroc qui paiera le coût du transit par les terminaux espagnols et le gazoduc».
Le Maroc a également accordé des autorisations aux importateurs de gaz en prévision du non-renouvellement de l’accord sur le gazoduc par l’Algérie, a-t-il conclu.

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