L’engagement global des pays est évalué par les stratégistes espagnols en fonction de trois facteurs essentiels : l’économie, le militaire et le soft power, englobant la culture, le sport, la science, l’éducation et la migration.

Dans ce palmarès, le Maroc occupe la 52ème place mondiale avec un score de 37,7 points. Dans les sous-indicateurs, il obtient 15,2 points sur le plan économique, se classant 55ème, et 13,4 points dans la dimension militaire, évaluée selon le déploiement des forces à l’étranger et l’importance de l’équipement militaire. Pour le soft power, le Maroc obtient 9,1 points, incluant les échanges culturels, scientifiques, éducatifs et technologiques.

Parmi les pays arabes, le Maroc est septième, précédé par l’Arabie saoudite (17ème au classement global), les Émirats arabes unis (19ème), l’Égypte (35ème), le Qatar (45ème), l’Algérie (49ème) et l’Irak (51ème). Dans le Maghreb, le Maroc suit l’Algérie mais devance la Tunisie (74ème), la Libye (90ème) et la Mauritanie (149ème). À l’échelle du continent africain, le Maroc s’est classé au quatrième rang, derrière l’Égypte (35ᵉ), l’Afrique du Sud (38ᵉ) et l’Algérie (49ᵉ).

À l’échelle mondiale, les États-Unis dominent avec un score de 3438 points, consolidant leur position de leader depuis la création de l’indice en 1990. Ce score est presque le double de celui de la Chine, deuxième avec 1978 points. L’Allemagne suit, puis le Japon en quatrième position avec 878 points, et le Royaume-Uni en cinquième avec 866 points. Le Japon maintient une présence extérieure stable malgré ses défis économiques, tandis que le Royaume-Uni continue de rayonner grâce à son soft power, reflet de son influence culturelle, scientifique et éducative.

Le rapport souligne un changement notable dans le système mondial : la phase de mondialisation des années 1990, marquée par un recul du hard power au profit du soft power, semble révolue. Ces dernières années, avec la montée des tensions géopolitiques, on observe un retour progressif de la dimension militaire, de nombreux pays renforçant leur présence extérieure par l’équipement militaire et le déploiement de troupes, témoignant d’une évolution des relations internationales et des équilibres de pouvoir mondiaux.

Manuel Garcia, coordinateur du projet, a souligné que le protectionnisme commercial est de nouveau perçu « comme un outil de politique étrangère ». Il avertit que « dans le nouveau système mondial, avec la montée du nationalisme et de l’unilatéralisme, la dépendance extérieure est vue comme une faiblesse ».

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