Dans un communiqué diffusé mercredi, le PJD a tenu à apporter des clarifications sur les conclusions du rapport annuel de la Cour des comptes relatif à l’audit des comptes des partis politiques au titre de l’année 2023. La formation y conteste certaines « interprétations médiatiques » jugées « biaisées » et insiste sur la régularité de sa situation financière vis-à-vis du Trésor public.
Selon le rapport publié par la Cour des comptes le 27 mai 2025, les dépenses effectuées par le PJD au titre du soutien public reçu en 2023, d’un montant de 634.066,64 dirhams, ont été jugées valables. Par ailleurs, le parti affirme avoir remboursé un total de 286.348,67 dirhams au Trésor au cours des années 2023 et 2024. Ces montants incluent le reliquat du soutien non utilisé pour les missions de 2022 et une part du financement indûment perçu après les élections de 2021.
Le parti souligne que, contrairement à d’autres formations politiques, il a honoré ses engagements de remboursement. En effet, la Cour des comptes signale que 15 partis n’ont toujours pas restitué 21,96 MDH au Trésor à fin mars 2025. Le PJD indique également avoir soumis son compte annuel dans les délais légaux via la plateforme numérique de la Cour des comptes. Ce compte a été certifié sans réserve par un expert-comptable, même si, selon lui, la Cour note une divergence formelle dans la formule de certification utilisée, qui ne correspond pas parfaitement aux normes comptables en vigueur.
Concernant le soutien annuel additionnel dédié aux études et recherches pour l’année 2022, le PJD affirme avoir remboursé le montant non utilisé, soit 501.226,65 dirhams. Il précise avoir transmis à la Cour les livrables des études réalisées et continue la mise en œuvre de deux projets de recherche lancés à la suite des recommandations du rapport de 2022.
La seule observation à laquelle plusieurs médias ont accordé une attention particulière, d’après le PJD, concerne l’absence de certaines pièces justificatives pour des cotisations collectées localement. La Cour relève en effet un manque de documents concernant 556.785,60 dirhams collectés dans plus de 400 représentations locales. Le PJD répond que ce montant a été substantiellement réduit par rapport au chiffre initial de 2,26 MDH suite à la transmission de nombreux justificatifs. Il estime que ce fait n’a pas été suffisamment mis en valeur dans le rapport final.
Par ailleurs, le parti rappelle que, pour les contributions des élus au niveau national (notamment les députés), les montants sont prélevés directement à la source par le Parlement, comme le prouvent les relevés bancaires transmis. Sur le volet des exigences de traçabilité, le PJD critique l’interprétation faite par la Cour à partir du plan comptable unifié des partis politiques. Selon lui, les documents exigés, un bordereau d’opération créditrice et un reçu de paiement, ne mentionnent pas nécessairement l’identité du contributeur, mais celle-ci est consignée dans les livres comptables, dans des comptes distincts pour les adhérents et pour les élus.