« Je pense que nous sommes à quelques mètres et que nous nous dirigeons vers la ligne d’arrivée pour obtenir un accord qui produirait un cessez-le-feu, ramènerait les otages à la maison et nous mettrait sur une meilleure voie pour essayer de construire une paix et une stabilité durables », a déclaré le chef de la diplomatie US lors d’un forum dans le Colorado. Toutefois, il a relevé qu’il restait « des questions à régler ». L’optimisme dont fait preuve le responsable américain est douché par les révélations palestiniennes. Des responsables de la résistance, présents au Caire, assurent que la délégation israélienne continue à manœuvrer en attendant les résultats de l’aller/retour de Benyamin Netanyahu à Washington. Ce dernier est attendu notamment pour un discours devant le Congrès US.
Dans la bande de Gaza, le service de défense civile a signalé la veille jeudi qu’Israël utilisait dans sa guerre contre l’enclave palestinienne des armes et des missiles qui provoquent « d’étranges et multiples blessures et déformations parmi les blessés ».
« Les événements dans la bande de Gaza indiquent que l’occupation israélienne utilise des armes et des missiles dans sa guerre contre la bande, causant d’étranges et multiples blessures, et provoquant des déformations et des amputations permanentes chez les blessés. Des centaines de corps de victimes sont toujours portées disparues parce que nos équipes n’ont pas pu les retrouver en raison de l’impact de ces bombes et missiles, dont nous pouvons dire qu’ils ont détruit les corps de nombreux citoyens et qu’il n’en reste aucune trace », a-t-il affirmé dans un post sur la plateforme Telegram. Plus de 39 O00 Palestiniens ont été tués, depuis le 7 octobre dernier, pour la plupart des femmes et des enfants, et plus de 90. 000 ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Plus de neuf mois après le début de l’attaque israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines au milieu d’un blocus paralysant l’accès à la nourriture, à l’eau potable et aux médicaments. Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de Justice, dont le dernier arrêt lui a ordonné de suspendre immédiatement ses opérations militaires dans la ville méridionale de Rafah, où plus d’un million de Palestiniens avaient cherché refuge pour fuir la guerre avant son invasion le 6 mai.
OMS lance un SOS
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait alerté jeudi sur la situation médicale catastrophique dans la bande de Gaza. Depuis le 7 octobre, l’agence onusienne a recensé plus de 1 000 attaques contre les établissements de santé dans le territoire palestinien occupé. Elle appelle donc à un cessez-le-feu immédiat pour éviter que la situation n’empire davantage, des soins quotidiens étant également menacés. Les frappes aériennes et le manque de fournitures médicales, de nourriture, d’eau et de carburant ont pratiquement épuisé un système de santé qui manquait déjà de ressources dans l’enclave. Selon l’OMS,tous les hôpitaux ont fonctionné bien au-delà de leur capacité en raison du nombre croissant de patients, mais aussi de civils déplacés à la recherche d’un abri.
Dans le sud de la bande de Gaza, les établissements de santé sont proches du point de rupture, alerte la Croix-Rouge. Mais les bombardements sont incessants et le flux de blessés ne cesse pas, surtout depuis les frappes israéliennes sur la zone humanitaire d’Al-Mawasi, samedi 13 juillet. « Les médecins doivent parfois faire des choix difficiles quant aux personnes à soigner », explique un porte-parole de Médecins sans frontière (MSF), présent à l’hôpital Nasser de Khan Younès.
D’après l’agence onusienne OMS, même la médecine de tous les jours, à savoir les services de santé essentiels comme les soins pour les nourrissons ou le traitement des maladies chroniques, a été gravement compromise ces derniers mois. Pour l’organisation, il est donc urgent de parvenir à un cessez-le-feu permanent. D’autant que des virus de polio ont été détectés dans les réservoirs d’eau…