Selon Esmaïl Baghaï, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, ces allégations sont « fausses » et « non fondées ». « Elles ont été formulées uniquement dans le but de créer une campagne médiatique contre la République islamique d’Iran et sont par conséquent, totalement dénuées de sens et de crédibilité », a-t-il fustigé.
Il a souligné que contrairement à l’Autriche et à certains autres pays européens qui « observent un silence hypocrite face à l’approvisionnement du régime sioniste en diverses armes de destruction massive, et qui, par leur soutien tous azimuts à ce régime génocidaire et occupant, empêchent le rétablissement d’une Asie de l’Ouest dépourvu d’ADM », l’Iran est un opposant ferme aux armes nucléaires et autres armes de destruction massive.
Lundi, l’agence de renseignement intérieure autrichienne (DSN) a publié son compte rendu annuel sur les menaces terroristes dans le monde. « Le programme de développement d’armes nucléaires iraniennes est bien avancé », indique le rapport à propos de l’Iran, mettant en cause le caractère pacifique du programme iranien.
Malgré les démentis iraniens répétitifs et l’absence de preuve, les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, outre Israël, harcèlent sans cesse Téhéran en la soupçonnant de vouloir se doter de l’arme nucléaire. L’Iran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie.
Plus tard dans la journée, la diplomatie iranienne a convoqué la chargée d’affaires de l’ambassade d’Autriche à Téhéran, en l’absence de l’ambassadeur, afin de « lui transmettre la vive protestation » de l’Iran, a annoncé l’agence officielle Irna.
Durant la convocation, le ministère « a souligné la contradiction totale du compte rendu autrichien avec de nombreux rapports de l’AIEA », a ajouté la même source. Le rapport autrichien est publié au moment où l’AIEA, instance onusienne du nucléaire, basée à Vienne, doit passer en revue dans les prochains jours les activités nucléaires de l’Iran.
La publication intervient également dans la foulée d’un cinquième cycle de pourparlers sur le nucléaire entre l’Iran et les Etats-Unis, sous médiation omanaise. Les deux pays se sont quittés sans avancée notable le 23 mai à Rome mais se disent prêts à de nouvelles discussions. Aucune date pour de nouvelles discussions n’a été fixée.
Jeudi, Abbas Araghchi, chef de la diplomatie iranienne, a indiqué qu’il n’était « pas sûr » que la conclusion d’un accord entre Téhéran et Washington soit « imminente ». Le président américain avait lui affirmé mercredi que Téhéran et Washington étaient « très proches d’une solution ».