Le Maroc a grapillé en une année une position pour se hisser à la cinquième place, ce qui reflète les efforts de transformation du pays en un « hub mondial » et un centre économique prospère. Réalisé en partenariat avec l’Institut Gordon pour les affaires (GIBS), le nouveau rapport désigne le Maroc comme une destination d’investissement prometteuse, mettant en lumière plusieurs facteurs attrayants : une stabilité économique solide, un développement humain et social significatif, des avancées notables dans les domaines des communications et de l’innovation, ainsi qu’une proximité stratégique avec les marchés européens.

Toutefois, le rapport souligne que l’économie marocaine a rencontré certains défis l’année passée, affichant une croissance inférieure à celle de l’année précédente. Toutefois, la position du Maroc en tant que porte d’entrée principale vers le continent africain, combinée à des réformes économiques continues, maintient son statut de destination attrayante pour les investisseurs en quête de nouvelles opportunités.

Le classement révèle également des performances économiques remarquables pour les Seychelles et Maurice, qui occupent respectivement les premières et deuxièmes places. L’Égypte et l’Afrique du Sud suivent en troisième et quatrième positions, tandis que l’Éthiopie se trouve, étonnamment, en retrait.

Selon le même rapport, l’Afrique se caractérise par une grande diversité de marchés et d’économies, rendant difficile l’application d’un modèle unique. Néanmoins, en examinant les pays africains selon leur taille et leur attractivité pour l’investissement, le rapport identifie cinq modèles d’investissement pour 2024.

La première catégorie regroupe les pionniers, qui inclut des économies grandes et stables offrant diverses opportunités d’investissement, telles que le Nigéria et l’Afrique du Sud. La deuxième catégorie, celle des économies prêtes à décoller, comprend des pays à forte croissance et potentiel d’innovation comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire. La troisième catégorie se concentre sur les marchés à fort potentiel humain, avec une population jeune et croissante, comme le Kenya et l’Ouganda.

Le rapport identifie, en outre, la catégorie des hubs mondiaux, qui englobe les économies avancées avec une forte présence internationale, telles que le Maroc et Maurice. Enfin, les marchés à base faible représentent les petites économies avec un potentiel de croissance élevé mais présentant des risques, comme le Rwanda et le Mozambique.

Le rapport souligne que, malgré les défis auxquels l’Afrique est confrontée, l’accord African Continental Free Trade Area (AfCFTA) ouvre de nouvelles perspectives de croissance et de développement. En facilitant la circulation des biens et des services et en créant un marché continental unifié, l’Afrique peut exploiter son potentiel immense, notamment grâce à une croissance démographique rapide offrant des opportunités uniques pour accroître la productivité et améliorer le niveau de vie.

Enfin, l’institution note que les marchés émergents en Afrique, tels que le Nigéria, le Ghana et le Kenya, sont des moteurs essentiels de la croissance économique du continent. Ces pays se distinguent par leur population jeune et leurs ressources naturelles abondantes, mais ils doivent surmonter des défis en matière d’infrastructure et de gouvernance.

Le rapport 2024 repose sur une analyse approfondie de 31 pays africains représentant la majorité de l’activité économique et de la population du continent. Il s’appuie sur une vaste gamme de données provenant d’institutions mondiales de premier plan et évalue les pays selon 20 indicateurs répartis en quatre axes principaux, choisis pour refléter les dimensions économiques, sociales et environnementales influant sur le développement durable en Afrique.

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