Interrogé par un journaliste espagnol sur les raisons de cette visite, le porte-parole du Quai d’Orsay a précisé que ce déplacement était « prévu de longue date» et qu’il visait à « aborder des sujets d’intérêt commun » entre les deux pays, sans plus de précisions.

Relancé par le même journaliste sur la position française sur le dossier du Sahara, Paris a tenu à enfoncer le clou. « Maintenant que la France a reconnu la marocanité du Sahara occidental, ce n’est plus un sujet en discussion » entre les ministres des Affaires étrangères français et marocain, a fait savoir le porte-parole du ministère.

L’annonce de l’entretien intervient alors qu’une réunion d’information du Conseil de sécurité des Nations unies sur la question du Sahara est prévue ce même 14 avril. C’est la France qui préside le Conseil de sécurité durant le mois d’avril.

Coopération marine

A signaler aussi que Abdeltif Loudyi, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de l’Administration de la défense nationale, a présidé jeudi au siège de cette administration, la cérémonie de signature de l’Accord de coopération en matière d’hydrographie, d’océanographie et de cartographie marine conclu avec le ministère de la défense de la République Française.

Ont pris part à cette cérémonie le contre-amiral, inspecteur de la Marine royale, ainsi que d’autres hauts responsables des Forces armées royales, en présence de Christophe Lecourtier, ambassadeur de France à Rabat, accompagné d’une importante délégation conduite par l’ingénieur général d’armement Laurent Kerleguer, directeur du Service hydrographique, océanographique de la marine nationale française (SHOM), indique un communiqué de l’Administration de la défense nationale.

Cet accord s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération technique militaire maroco-française dans les domaines de l’hydrographie, de l’océanographie et de la cartographie marine. Il vise à consolider l’expertise de la Marine royale dans ce domaine et à consacrer le transfert de responsabilité en matière d’établissement et de diffusion de l’ensemble des cartes marines couvrant les eaux sous juridiction marocaine.

Par cet accord, les deux parties réaffirment leur engagement commun en faveur d’une coopération fondée sur l’échange d’expertise et le renforcement mutuel des capacités techniques et opérationnelles, notamment de la cartographie marine, nécessaire à la sécurité maritime.

Par ailleurs, on crédite Paris d’une ferme volonté d’accompagner Rabat dans le développement de la défense marine que le Royaume entend renforcer avec l’acquisition de sous-marins. Après la perte du contrat gigantesque avec l’Australie, contrat soufflé par les Américains, la partie française s’acharne à promouvoir le Scorpène auprès de la Marine royale qui a déjà pris connaissance des avantages présentées par les sous-marins russe Amour et leurs rivaux allemands. Des informations avaient circulé sur une escouade de sous-mariniers marocains en formation au Portugal.

Pour rappel, le Maroc a fait des efforts pour rattraper le retard enregistré en matière de défense navale avec l’acquisition de plusieurs bâtiments de surface auprès de plusieurs fournisseurs. Un effort qui doit être accompagné de capacités sous-marines, au regard des enjeux sécuritaires liés à la gestion des 3.500 km de côtes sur les façades méditerranéenne et atlantique.

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