A Larache, circonscription électorale qui a béni N. Barak, le nouveau patron de l’Istiqlal qui a réussi à faire le vide autour de lui pour prétendre au rang de Kathekon, seul capable de fédérer les bonnes âmes,  a une nouvelle fois affirmé, le temps d’un meeting, que le vieux parti n’est pas aussi décati qu’on le croit et qu’il peut prétendre s’imposer, non sans hégémonie, sur la scène politique marocaine pour rafler la mise lors des prochaines législatives de 2026. Rien que ça !

Le leader istiqlalien cherche à mobiliser les jeunes en particulier via ce qu’il a qualifié de « contrat social » quadripartite. Faisant de l’éducation, de l’emploi, de la santé et de la participation politique, ses priorités, comme il l’a expliqué lors d’une rencontre, organisée samedi 11 janvier à Casablanca, à l’occasion de la commémoration du Manifeste de l’Indépendance. C’est à cette occasion que N. Baraka a fait tiquer plus d’un observateur en abordant certaines questions qui fâchent, comme celles en lien avec le taux de chômage (lequel atteint des sommets avec l’actuelle majorité aux affaires), surtout parmi les jeunes, outre ce qu’il a appelé déclin de la classe moyenne…

N. Baraka ne fait qu’enfoncer des portes ouvertes au regard du passif istiqlalien. En effet, le PI s’est particulièrement illustré, sous la direction de Abbas El Fassi, en jouant la partition de l’opposition alors qu’il partageait la gouvernance du pays lors du gouvernement d’alternance consensuelle de feu Abderrahmane Youssoufi. A l’époque, les Istiqlaliens parlaient de « soutien critique » apporté alors au gouvernement piloté par les socialistes de l’USFP. Autre temps, autres mœurs ?

Quoi qu’il en soit, N. Baraka ne s’est pas particulièrement illustré dans les attributs d’un leader incontesté aux yeux des siens. Et encore moins aux yeux des Marocains qui lui reprocheront certainement son peu d’entrain lors des cataclysmes qui ont soufflé sur le pays. Les routes ravagées par le séisme d’Al Haouz n’ont toujours pas été requalifiées comme l’exigerait une gestion réactive rigoureuse de la catastrophe. Cela sans parler des dégâts occasionnés par les inondations qui ont affecté les régions considérées à tort comme relevant du « Maroc inutile ». Dame Nature aura certainement eu raison de l’entrain de l’actuel chef de l’Istiqlal qui aurait gagné bien des points en montant une « task force » pour réhabiliter dans les règles de l’art les infrastructures endommagées et/ou détruite.

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