Le Patriarcat maronite au Liban a affirmé qu’il refuse de « recourir aux accusations arbitraires, à la mobilisation sectaire et aux médias séparatistes », au lendemain de la convocation par le tribunal militaire du chef du Parti des Forces libanaises pour écouter son témoignage sur les événements de Tayouneh la semaine dernière.
S’exprimant sur son compte sur Twitter, le Patriarcat a affirmé qu’il « refuse les slogans pré-fabriqués, les tentatives d’isolement et les compromis », tout comme il réfute « de recommencer à fabriquer des dossiers contre telle ou telle partie, d’exploiter des personnes comme des boucs émissaires incendiaires et de substituer la justice par la vengeance. »
Hier, jeudi, le tribunal militaire libanais a convoqué le chef du Parti des Forces libanaises, afin d’écouter son témoignage concernant la fusillade contre des manifestants dans le quartier de Tayouneh à Beyrouth, il y a une semaine de cela.
Les sources ont indiqué que « le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire, le juge Fadi Akiki, a émis une note de convocation pour écouter le témoignage du chef du Parti des Forces libanaises, Samir Geagea dans le dossier Tayouneh, sur fond d’aveux faits par les détenus dans ce dossier, et la note du juge Akiki exige que Geagea soit entendu devant lui devant un tribunal militaire ».
Le journaliste Ghassan Saoud avait révélé à la chaine satellitaire libanaise Al-Mayadeen le jour de l’incident de Tayouneh qu’ »une menace sérieuse et forte a été adressée sur Samir Geagea de la part du président de la République, et le Patriarcat est intervenu pour faire pression sur Geagea, afin de le forcer à mettre un terme sur ce qu’il préparait « , soulignant que « le juge Tarek Bitar devrait s’interroger sur les actes de Samir Geagea visant à entraîner sa société vers une guerre civile, vers des conflits sectaires et vers un grand bain de sang pour le protéger ».
Le parti de S. Geagea est impliqué dans les tirs contre des manifestants partisans du Hezbollah et ceux du mouvement Amal, qui ont fait sept morts, dont une femme qui se trouvait au balcon de sa maison. Une source judiciaire citée par l’AFP a précisé que 26 personnes avaient été arrêtées après cette embuscade au cœur de la capitale, pour la plupart des membres des FL. L’armée est responsable de l’enquête sur ce drame. Les aveux des snipers arrêtés recoupaient également avec des informations contenues dans des rapports sécuritaires faisant état du transfert des groupes armés depuis Maarab, siège du chef des FL jusqu’à Beyrouth la nuit même du drame. Des témoins oculaires ont également déclaré avoir été surpris jeudi matin par de jeunes hommes des Forces libanaises portant des chemises noires à l’effigie d’une croix biseautée, et qui se sont déployés dans les rues internes d’Ain El-Remmaneh.
Interrogé sur sa chaîne locale MTV dans la soirée de jeudi, S. Geagea a indiqué ne pas être au courant de sa convocation. « Je suis prêt à me présenter devant le juge, à une condition : que (Sayed) Hassan Nasrallah le fasse avant moi », a-t-il ajouté.
Lundi, le chef du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, avait accusé les Forces libanaises de vouloir entraîner le pays dans « une guerre civile » affirmant que les FL et leur chef constituent la plus grande menace pour les chrétiens du Liban.
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Mortelle embuscade de Tayouneh : La souricière se ferme-t-elle pour de bon sur S. Geagea ?
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