Selon le ministère de la Santé, 107 martyrs ont été transportés vers les hôpitaux durant les dernières 24 heures, et 247 blessés.Un nouveau bilan établi estime que depuis le 7 octobre 2023, 53.762 Palestiniens sont tombés en martyrs et 122.197 ont été blessés.Le ministère précise que 16.503 enfants ont été tués dans cette guerre, dont 916 bébés de moins d’un an, 4.365 enfants entre un et cinq ans, 6.101 enfants entre 6 et 12 ans et 5.124 enfants entre 13 et 17 ans.

Alors que les Gazaouis survivent dans des conditions jugées alarmantes par la communauté humanitaire, les autorités israéliennes ont annoncé cette semaine une reprise limitée de l’aide après un blocus total de plus de deux mois. Dans le même temps, l’armée a intensifié ses bombardements et opérations terrestres. « L’armée israélienne opère avec force dans les zones où vous vous trouvez (…) car les organisations terroristes poursuivent leurs activités et opérations », a-t-elle argué jeudi en arabe, sur les réseaux sociaux, dans un appel à l’évacuation de 14 secteurs du nord de la bande de Gaza, notamment le camp de Jabalia. L’armée d’occupation, qui s’est emparée de larges pans du territoire après avoir rompu le 18 mars une trêve de deux mois, avait émis un avertissement similaire pour le nord de Gaza mercredi soir, en réponse, selon elle, à des tirs de roquettes. Le gouvernement sioniste a annoncé début mai un plan pour occuper Gaza, au prix du déplacement interne de « la plupart » de ses 2,4 millions d’habitants.

Affirmant vouloir contraindre le Hamas à relâcher les captifs du 7-Octobre, Tel-Aviv avait bloqué le 2 mars l’entrée de toute aide à Gaza, accusant le mouvement palestinien de la détourner, ce que ce dernier dément. Soumis à une forte pression américaine et européenne, il a accepté une reprise très limitée des entrées d’aide lundi.

Mercredi, l’ONU a annoncé qu’« environ 90 chargements de camions » ont été expédiés dans le territoire. Le gouvernement du Hamas à Gaza a confirmé que l’équivalent de 87 camions d’aide étaient entrés. Mais sur le terrain, les Palestiniens attendent désespérément des livraisons, compliquées selon les organisations humanitaires par les conditions imposées par l’occupant.

Face à une situation humanitaire catastrophique et l’intensification des opérations militaires israéliennes à Gaza, de nombreux pays européens ont accentué la pression sur Israël pour faire taire les armes. L’Union européenne a annoncé mardi qu’elle allait réexaminer son accord d’association avec Israël, en vigueur depuis 2000, et Londres a dit suspendre les négociations avec Israël sur un accord de libre-échange. Israël a rejeté ces critiques, et dénoncé une « incitation à la haine » le visant dans de nombreux pays après qu’un homme a tué deux employés de son ambassade aux Etats-Unis, près du Musée juif de Washington mercredi soir, scandant des slogans pro-palestiniens lors de son arrestation.

En parallèle, sur le terrain, la résistance palestinienne tente de donner le change. Ainsi, les Brigades Al-Qods, aile militaire du Jihad islamique, ont annoncé jeudi avoir réussi à attirer une force d’ingénierie mécanisée israélienne dans une embuscade sophistiquée à l’intérieur d’un bâtiment à l’est de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza. Le bâtiment a été préalablement équipé d’engins hautement explosifs, puis a explosé alors que les forces israéliennes se trouvaient à l’intérieur. Dès l’arrivée des forces de secours, les combattants les ont ciblés avec un missile antichar et confirmé que « des hélicoptères ont atterri pour évacuer les morts et les blessés du site ».

Les médias israéliens ont rapporté « qu’un soldat israélien a été blessé par l’explosion d’une grenade à main lors d’une opération militaire dans le sud de la bande de Gaza ». L’armée d’occupation israélienne a également annoncé « qu’un commandant de char du 52e bataillon de la brigade blindée de fer a été grièvement blessé dans le nord de la bande de Gaza après que son char a explosé ».

Des vidéos ont été diffusé montrant les forces d’occupation évacuant des soldats blessés de la bande de Gaza par hélicoptère vers l’hôpital Soroka à Beersheba, dans la bande de Gaza.

Cette opération intervient après que les Brigades Al-Qods ont bombardé Ashkelon et Ashdod via des roquettes mercredi soir, en réponse à l’agression israélienne en cours sur Gaza. Mardi, elles ont annoncé que leurs combattants ont fait exploser une bombe GBU-39.B, laissée par l’armée d’occupation israélienne et précédemment placée dans un véhicule militaire lors de son incursion dans la rue Al-Muntar dans le quartier de Shujaiyya à l’est de la ville de Gaza, le 12 mai.

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