Formulée à travers les services diplomatiques marocains, cette demande appuie celle rendue officielle, depuis le 16 janvier 2021, par les Archives du Maroc et réitérée à plusieurs reprises par son directeur, Jamaâ Baida.
La lettre a été transmise au chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita par Amina Bouayach, présidente du CNDH, pour l’informer du contenu du courrier, tout en demandant au département de donner ses instructions pour faire parvenir la demande écrite du Conseil à la direction des Archives diplomatiques. La requête insiste sur «la restitution des originaux» des documents saisis par les troupes françaises lors de la reddition du résistant A. El Khattabi.
«Le CNDH et l’Institution Archives du Maroc mènent des actions et des initiatives conjointes au profit de la consolidation et de la préservation du patrimoine archivistique marocain, notamment au sein de l’Unité de la préservation de la mémoire et de la promotion de l’histoire marocaine dans ses différents affluents», a indiqué la présidente du Conseil qui précise que «la valorisation des archives marocaines et la préservation de la mémoire collective constituent un axe structurant de l’action du CNDH». Le courrier insiste sur le fait que «les archives nationales, en plus de leur valeur symbolique, revêtent un intérêt crucial dans la consolidation de l’État de droit et dans la lecture des événements historiques, notamment en ce qui trait au temps présent de notre histoire».
A. Bouayach a exprimé ses espoirs de voir une «suite favorable à la requête formulée» par les deux institutions marocaines.
Le 10 janvier, l’Association marocaine pour la recherche historique (AMRH) a pour sa part exprimé son soutien aux Archives du Maroc, dans l’initiative de restitution des «papiers de Ben Abdelkrim». L’organisation a rappelé que ces documents constituaient des archives nationales «à la grande symbolique morale pour les générations à venir». Ils ont également «une valeur scientifique importante pour les chercheurs, marocains ou étrangers».
En juillet 2021 à l’occasion du centenaire de la Bataille d’Anoual (1921), le directeur des Archives du Maroc a considéré que cet événement national devait être célébré avec l’envergure qu’il méritait. J. Baïda a indiqué que la grande exposition prévue n’a pas abouti face à l’absence de ces documents réclamés à la France.

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