Ces priorités s’articuleront autour de quatre axes majeurs à savoir, “mobiliser l’épargne et promouvoir la finance durable”, “intensifier les actions d’éducation financière et accompagner les acteurs du marché”, “renforcer l’efficacité de la supervision” et “améliorer la performance organisationnelle et RSE de l’AMMC”, précise un communiqué de l’Autorité. “La publication annuelle des priorités d’action permet à l’Autorité d’une part, de s’adapter aux évolutions et aux attentes des différents acteurs du marché et d’autre part, de donner une meilleure lisibilité à son action en publiant aux côtés des priorités 2025 ses principales réalisations de l’année écoulée”, souligne la même source.
Pour ce qui est du premier axe “mobiliser l’épargne et promouvoir la finance durable”, l’AMMC poursuivra ses efforts pour encourager l’investissement dans les instruments financiers et promouvoir le développement d’une finance verte et durable. L’Autorité prévoit notamment d’impulser une nouvelle dynamique au secteur de la gestion d’actifs à travers l’opérationnalisation de la loi sur les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) et la mise en place d’un cadre réglementaire spécifique à la Gestion Sous Mandat, ainsi que de renforcer l’usage des nouveaux instruments financiers grâce à un accompagnement du lancement opérationnel du Marché à Terme, au pilotage d’une étude sur la titrisation ou encore au lancement d’un programme d’accompagnement des acteurs pour une opérationnalisation de l’activité de financement collaboratif (crowdfunding).
En étroite collaboration avec la Bourse de Casablanca et la CGEM, l’AMMC poursuivra les opérations de sensibilisation et d’accompagnement des entreprises afin de renforcer leur connaissance de la Bourse, y compris le marché alternatif dédié aux PME, et leur en faciliter l’accès. Il s’agit également d’œuvrer pour une finance plus durable à travers la contribution à la mise en œuvre de la stratégie nationale Finance Climat, prévoyant notamment l’implémentation d’un référentiel international de Reporting ESG et la mise en place d’une taxonomie verte pour le secteur financier. Concernant le 2ème axe, l’AMMC renforcera en 2025 son engagement pour le développement d’un Marché des capitaux dynamique, inclusif et innovant. A cet effet, l’Autorité entend accroître la portée et l’impact de ses actions d’éducation financière avec le lancement d’un Observatoire de l’épargne et de l’investissement dédié aux données relatives à l’épargne des particuliers en matière d’épargne investie en instruments financiers sur le Marché des capitaux marocain.
En outre, elle envisage d’accompagner le développement des Fintech à travers une contribution accrue au déploiement du Morocco Fintech Center et à l’élaboration d’un cadre législatif et réglementaire des actifs numériques et d’œuvrer au renforcement des moyens et capacités des acteurs du marché, avec notamment le lancement de la certification internationale pour les gérants de portefeuilles. Pour ce qui est du renforcement de son approche de supervision en 2025, l’AMMC compte digitaliser, intensifier les contrôles et mener des actions de sensibilisation sur les délits boursiers avec l’opérationnalisation de la digitalisation des inspections, la multiplication des missions d’inspection et la réalisation de missions SCOP (Supervision et Contrôle des Opérations sur certaines Pratiques du marché) couvrant des thématiques spécifiques telles que le dispositif de déontologie et de gestion des conflits d’intérêt. La sensibilisation des acteurs sur les délits bousiers se traduira, pour sa part, par l’organisation de campagnes d’échanges ainsi que la publication d’un guide sur le sujet. L’Autorité veillera à l’efficacité du dispositif de Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC&FT) en engageant les travaux de préparation pour le nouveau cycle d’évaluation mutuelle prévu à partir de 2026 ainsi que la publication d’un nouveau guide pour accompagner les intervenants dans l’identification des risques spécifiques à leur activité et dans le renforcement de leur dispositif de contrôle. Elle compte aussi améliorer l’approche de la gestion par les risques pour renforcer la résilience du marché en réévaluant la méthodologie de gestion par les risques en s’appuyant sur les meilleurs standards internationaux afin d’assurer le bon fonctionnement du Marché des capitaux.
Quant au 4ème axe, l’AMMC s’attèlera les prochains mois à améliorer son efficience organisationnelle et sa Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE). Pour ce faire, elle compte s’appuyer sur les nouvelles technologies pour une organisation plus efficiente en mettant en place des stratégies innovantes basées sur la Data, l’IA (Intelligence Artificielle) ou encore le Cloud et consacrer sa démarche RSE à travers l’élaboration d’une politique claire, agile et pérenne.