Volant au secours du pouvoir d’achat des Marocains, le PAM a regretté « la hausse des prix et les difficultés économiques auxquelles font face de nombreux groupes sociaux ». Il exhorte l’exécutif « à intensifier la surveillance et à sévir contre certains spéculateurs et professionnels corrompus qui continuent d’exploiter leurs réseaux pour fomenter des crises et tirer profit d’activités spéculatives », lit-on dans le communiqué de cette formation de la majorité.

Les reproches du parti de la majorité ont également visé le plan d’action du gouvernement pour relancer l’emploi d’ici 2030, doté de 15 milliards de dirhams, et détaillé dans une circulaire du chef du gouvernement publiée en février dernier. Tout en admettant que « le chômage élevé (…) est la responsabilité de tous », l’instance du PAM souligne que « ce nouveau plan nécessite un engagement collectif, responsable et authentique de toutes les parties prenantes, avec une approche nationale sophistiquée et une implication réelle des pouvoirs publics et des élus ». Pour rappel, le ministre en charge de l’emploi est Younes Sekkouri, membre du PAM.

Autant dire que ça grésille au sein de la majorité gouvernementale. Lors de la commémoration du 11 janvier à Casablanca, Nizar Baraka, leader de l’Istiqlal, n’a pas hésité à voler dans les plumes d’Aziz Akhannouch en brocardant les mauvais résultats de l’exécutif.

A l’approche du scrutin législatif de 2026, les deux composantes de la troïka s’engagent d’ores et déjà dans un tour de chauffe pour se présenter sous de nouveaux oripeaux aux yeux des électeurs. La question qui se pose serait de savoir jusqu’où PAM et PI réussiraient à se refaire une virginité auprès d’une opinion largement remontée contre un gouvernement qui a démultiplié la casse économico-sociale et nourri, pour l’essentiel, prébende et rente de situation. 

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