Un soldat revenu après avoir servi dans la bande de Gaza a témoigné au Haaretz que l’armée d’occupation y commet « des crimes de guerre méthodiques ». « Ce qui se passe dans l’enclave ne peut être digéré, la vie des Palestiniens est pire que celle des chiens », a assuré au journal israélien Haïm Har Zhav qui faisait son service dans le passage de Netzarim.  Il n’y a aucune restriction pour les tirs de feu contre les Palestiniens. « Des bâtiments sont détruits et on tire sur chaque palestinien qui s’approche d’une ligne frontalière qui n’est pas claire au nord de la bande de Gaza », révèle-t-il. « Les crimes et les destructions s’alternent sans distinction », a-t-il aussi indiqué estimant que cette politique ne sert pas les objectifs de la guerre. Selon lui, les objectifs déclaré de la guerre tel que la restitution des captifs ne font plus partie du discours. « La majeure partie de cette guerre est grise et complexe. Cette guerre était justifiée au début après les évènements du 7 octobre 2023, mais en vérité d’après son déroulement, elle n’a jamais été une guerre juste ». Et de conclure que « l’armée est plus noire que le noir ».

L’armée d’occupation poursuit son génocide dans la bande de Gaza en bombardant les maisons sur la tête de leurs habitants. Les bombardements se concentrent dans le nord et le centre. Un bombardement d’artillerie sur le nord-ouest du camp de Nusseirat dans le centre a détruit samedi à l’aube des bâtiments résidentiels. Des familles entières y ont été décimées. Les bombardements aériens et d’artillerie ont frappé des maisons à Jabalia, l’école al-Majida qui héberge des déplacés au nord-est de Gaza où 5 martyrs et 20 blessés ont été déplorés, l’hôpital Kamal Adwan, le seul encore en activité au nord de l’enclave où une ambulance a été frappée de plein fouet, les maisons dans le quartier Zeytoun où trois membres de la famille Rachid sont tombés en martyrs et 5 autres blessés, le quartier al-Touffah à l’est de Gaza City où des hélicoptères ouvrent le feu sur tout ce qui bouge dans ses régions nord, le quartier al-Amal à Khan Younes au sud, sur la localité Absane Jadida à l’est de Khan Younes où 2 martyrs ont été signalés, Rafah où 2 martyrs ont succombé…

Des dizaines de maisons dans le quartier al-Khoulafa à Jabalia ont été incendiées. D’autres maisons ont été dynamitées à Beit Lahia… Depuis l’aube, 22 martyrs palestiniens ont été recensés. Le photographe de l’Unversité Palestine Abdel Rahman al-Qasas et le journaliste Mohamad Baaloucha en font partie.

Le bilan des martyrs est monté à 44.875 et celui des blessés à 106.454. Sachant que celui de ceux qui ont péri sous les décombres et n’ont pas été dégagés dépasse les 10 mille.

Abominable traumatime des enfants

Une étude inédite a révélé le bilan psychologique stupéfiant du génocide de Gaza sur les enfants. Réalisée par le Community Training Centre for Crisis Management (CTCCM) avec le soutien de la War Child Alliance et de la Dutch Relief Alliance, cette étude a révélé que 96 % des enfants estiment que leur mort est imminente, et que près de la moitié d’entre eux ont exprimé le désir de mourir. L’étude a été réalisée auprès de 504 familles, chacune ayant au moins un enfant amputé, blessé ou non accompagné. Les données, recueillies en juin, dressent un tableau sinistre de la crise de la santé mentale à Gaza, qui, selon les experts, s’est aggravée au cours des mois qui ont suivi.

Les résultats révèlent l’ampleur de la crise : 96 % des enfants craignent une mort imminente, 49 % ont exprimé le souhait de mourir, 92 % refusent la réalité, 79% souffrent de cauchemars récurrents et 73% présentent des signes d’agressivité.

Le traumatisme se manifeste sous d’autres formes, notamment l’anxiété, la peur, le repli social et les difficultés de concentration. De nombreux enfants font également état de symptômes physiques, tels que des douleurs, liés à leurs problèmes de santé mentale.

Helen Pattinson, présidente-directrice de War Child UK, a qualifié le rapport de « l’un des aperçus les plus abominables sur le bien-être mental des enfants du monde entier ». Elle a souligné que les enfants de Gaza subissent les pires contrecoups d’une guerre qu’ils n’ont pas créée, leur bien-être physique et émotionnel étant sérieusement malmené. « Il n’y a à Gaza aucun lieu sûr pour les enfants », a déclaré Rob Williams, président-directeur général de l’Alliance War Child Alliance. « Ils ont assisté à la destruction de leurs maisons, à la mort de leurs proches et à la désintégration de leurs écoles. La peur constante de la mort et du déplacement est dévastatrice pour leur santé mentale ».

Plus de 60 % des enfants interrogés ont vécu au moins un événement traumatisant, et nombre d’entre eux ont été exposés à des violences répétées, notamment des frappes aériennes, des déplacements et des séparations d’avec leur famille. On estime à 17 000 le nombre d’enfants non accompagnés à Gaza.

Yasser Abu Jamei, éminent psychiatre palestinien, a mis en garde contre l’impact durable du traumatisme. « Les cicatrices de ces traumatismes pourraient affecter des générations », a-t-il déclaré, en appelant à un soutien international pour les premiers secours psychologiques.

Le rapport souligne l’urgence d’une intervention internationale. Les groupes de solidarité appellent à un cessez-le-feu et à l’acheminement sans restriction de l’aide humanitaire, y compris le soutien aux enfants en matière de troubles mentaux.

Résistance continue :

Au 434 jours après l’opération Déluge d’Al-Aqsa menée par le Hamas contre les bases et colonies sionistes dans l’enveloppe de Gaza, la résistance palestinienne continue de lancer ses roquettes vers les colonies entourant la bande de Gaza, en réponse aux crimes de l’occupation.

Dans ce contexte, les Brigades Al-Qods, branche militaire du mouvement Jihad islamique, ont annoncé avoir bombardé, vendredi soir à 21 heures, Ashkelon et les colonies entourant la bande de Gaza.

Le porte-parole de l’armée d’occupation a affirmé que « suite à l’activation des sirènes à l’ouest de Lakish et de l’enveloppe de Gaza, deux roquettes ont été surveillées et ont été lancées depuis la bande de Gaza », tandis qu’un correspondant de la chaîne israélienne Kan a déclaré que 4 roquettes ont été lancées depuis Gaza vers l’enveloppe de Gaza.

Le même jour, les Brigades Al-Qods ont annoncé avoir bombardé, avec des obus de mortier, des concentrations de soldats de l’occupation à proximité du Club des services de Jabalia, au nord de l’enclave palestinienne ravagée.

De leur côté, les Brigades martyres Izz al-Din al-Qassam, branche militaire du Hamas, ont annoncé avoir bombardé avec des obus de mortier de gros calibre les forces d’occupation pénétrant dans la zone de Bareed, dans le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de la bande de Gaza. Les Moudjahidines d’Al-Qassam ont par ailleurs pu contrôler 3 drones Quadcopter alors qu’ils effectuaient des missions de renseignement dans le quartier d’Al-Jeneina, à l’est de la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza.

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