Dans son message, la mission de l’Iran auprès de l’ONU a réaffirmé la détermination de Téhéran à résister aux pressions. « L’Iran ne négocie pas sous la contrainte, n’acceptera pas la paix sous la contrainte et certainement pas avec un ancien belliciste qui s’accroche à la pertinence ».  Plus, le message ajoute que Téhéran ne restera pas passif face aux menaces. « L’Iran répondra à toute menace par une contre-menace et à toute action par des mesures réciproques », ont écrit les responsables iraniens. La diplomatie iranienne a assuré, par ailleur, ne pas avoir envoyé de délégation à Oman pour des négociations.

Le Guide suprême de la Révolution islamique a salué le comportement mesuré, courageux et opportun du peuple iranien face aux récents événements et face à l’agression insensée et malveillante de l’ennemi sioniste. Il y a vu une preuve de la maturité du peuple, de la force de sa rationalité et de sa spiritualité.

Dans une allocution télévisée, l’Ayatollah Khamenei a affirmé que: « l’Iran n’ignorera aucune attaque sur son territoire et ses forces armées sont en état d’alerte. L’Iran ne pardonnera pas à l’entité sioniste d’avoir violé son espace aérien et n’oubliera pas le sang de ses martyrs. L’entité sioniste a commis une grave erreur et sera punie pour ses actes ».« Nos forces armées sont prêtes à défendre la patrie, avec le soutien des dirigeants et de l’ensemble de la population », a-t-il souligné. En direction des acteurs de l’establishment US, le leader iranien a multiplié les mises en garde. « Ils doivent savoir que le peuple iranien ne se soumettra pas et que toute intervention militaire sera inévitablement suivie d’un coup irréparable », a-t-il fat savoir tout en soulignant que  « le peuple iranien affronte résolument la guerre imposée, tout comme il affronte l’imposition de la paix. Le peuple iranien ne se soumettra à personne ».

Le numéro un iranien a également évoqué « les déclarations ridicules et menaçantes du président américain ». Il a dans ce contexte affirmé que « les sages qui connaissent l’Iran, son peuple et son histoire ne profèrent jamais de menaces à l’encontre de cette nation, car le peuple iranien est récalcitrant à la soumission ».

La Russie a mis en garde les États-Unis contre toute assistance militaire directe à Israël dans sa guerre contre l’Iran, et même contre toute considération d’une telle assistance. Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, a déclaré que toute assistance militaire américaine à Israël constituerait une étape vers une déstabilisation radicale au Moyen-Orient. Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, a renchéri que « le monde est au bord de la catastrophe en raison des frappes israéliennes quotidiennes contre les infrastructures nucléaires iraniennes ».

Elle avait plus tôt, indiqué à Sputnik en marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg que « plusieurs frappes de missiles sont lancées quotidiennement contre des infrastructures nucléaires civiles pacifiques en Iran, qui sont sous le contrôle des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique présents sur place. »

Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que Moscou était en contact avec l’Iran et Israël, et que la Russie communiquait également avec les États-Unis concernant l’escalade dans la région, rapporte Reuters.

Mardi, il avait condamné l’agression israélienne contre l’Iran, en particulier contre les installations nucléaires pacifiques les qualifiant d’ « illégales ». Faisant remarquer que ces attaques « ne sont soutenues que par les pays qui y participent effectivement ».

Pour sa part, la Chine a averti, lundi, que les pays du Moyen-Orient seraient les « premiers à souffrir » si le conflit entre Israël et l’Iran venait à s’intensifier. Pékin « est profondément préoccupé par les attaques israéliennes contre l’Iran, qui provoquent une escalade brutale du conflit militaire », a déclaré Guo Jiakun, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse retransmise en direct. « Nous appelons les parties à prendre immédiatement des mesures pour apaiser les tensions dès que possible, […] empêcher la région de sombrer dans une tourmente encore plus grande et créer les conditions propices à un retour sur la voie de la résolution par le dialogue et la consultation », a-t-il ajouté.

Et d’avertir que « si le conflit entre Israël et l’Iran continue de s’intensifier, voire de s’étendre, les pays du Moyen-Orient seront les premiers à en souffrir. »

En Turquie, Recep Tayyip Erdogan a fustigé le silence du monde face aux agressions et massacres d’Israël dans la région, en particulier à Gaza et en Iran, appelant une nouvelle fois la communauté internationale à mettre fin aux agissements d’Israël, dans l’intérêt du monde et de l’humanité.

Le Chef de l’Etat turc s’exprimait, mercredi, lors de la réunion hebdomadaire du groupe Ak Parti, (Parti de la Justice et du Développement, dont il est aussi le président), au Parlement à Ankara. En ce sens, il fustigé la politique cruelle et illégale du premier ministre israélien. « Netanyahu a déjà dépassé le tyran Hitler en matière de crimes de génocide. Nous espérons que son sort ne sera pas le même et qu’il rendra des comptes devant la justice dans ce monde », a-t-il lancé.

Erdogan a aussi dénoncé le silence, voire le soutien de nombreux pays et institutions aux agissements d’Israël. « Ceux qui soutiennent l’arrogance d’Israël, et ceux qui restent silencieux, ont le sang des civils, des bébés et des enfants massacrés, sur les mains et le front », a-t-il soutenu. Et d’ajouter que « face à l’agression commise sous les yeux de l’humanité, l’ONU, les institutions internationales et les États restent silencieux, certains allant jusqu’à la soutenir ».

R.T. Erdogan a rappelé le droit de Téhéran à se défendre. « Face à ce terrorisme d’État dont fait preuve Israël, il est tout à fait naturel, légitime et légal que l’Iran se défende », a-t-il soutenu. Quant au risque d’extension du conflit à la région toute entière, il a assuré suivre « de près » les attaques menées par Israël contre l’Iran. « Toutes nos institutions sont en état d’alerte quant aux répercussions possibles sur la Turquie », a-t-il affirmé.

Sur le théâtre des opérations, en riposte aux attaques sionistes, l’armée iranienne appelle à l’évacuation de Tel Aviv (centre) et Haïfa (nord). « Les opérations menées jusqu’à présent ont été un avertissement à des fins de dissuasion. Des opérations punitives seront bientôt exécutées », a déclaré le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général Abdolrahim Mousavi dans une déclaration vidéo diffusée mardi soir par la télévision d’État. Il a ajouté que « les résidents des territoires occupés, en particulier Tel-Aviv et Haïfa, sont fortement encouragés à quitter ces zones pour leur propre sécurité ».

L’avertissement à Tel-Aviv comprend principalement le quartier de Neve Tzedek, au sud-ouest de Tel-Aviv, et ce en réponse à l’ordre de l’occupation d’évacuer le 18e arrondissement de Téhéran. Neve Tzedek est considéré comme l’un des quartiers les plus anciens et les plus importants de Tel-Aviv. Il revêt une importance symbolique et culturelle dans le récit sioniste et l’urbanisme israélien moderne. Le quartier est considéré comme le premier noyau de Tel-Aviv, qui s’est ensuite développé pour devenir le centre du projet sioniste sur la côte palestinienne. Il est souvent cité dans la littérature israélienne comme « le premier rêve sioniste de passer de la diaspora à la patrie », selon les propres termes israéliens. Le quartier attire des milliers de touristes chaque année et est l’une des destinations culturelles les plus prisées de Tel-Aviv.

L’avertissement iranien de cibler Neve Tzedek va au-delà des considérations militaires traditionnelles, véhiculant des messages psychologiques et stratégiques visant à saper l’image de Tel-Aviv comme ville sûre. Le quartier est situé au cœur de la ville, ce qui signifie que la guerre ne se limite pas au sud ou à la périphérie, mais touche le cœur de l’entité. De plus, l’avertissement iranien de cibler une zone au caractère culturel et historique particulier comporte des dimensions liées à la remise en cause du récit fondateur de l’entité israélienne.

Ce quartier représente le premier moment fondateur hors de Jaffa, lorsque le mouvement sioniste a commencé à établir des quartiers « purement juifs » en prévision de la construction de la nouvelle ville, au grand dam des ayant-droit.

Entre-temps, le Corps des Gardiens de la révolution iranienne (CGRI) a affirmé que le ciel des territoires palestiniens occupés était désormais sous son contrôle total, soulignant que « nous commençons à assister au début de la fin du système de défense aérienne de l’armée sioniste ». Dans son communiqué n° 10  sur l’opération « Vraie Promesse 3 », le CGRI a déclaré que des missiles Fateh de première génération ont été utilisés lors de la dernière attaque aux missiles, qui a débuté mercredi à l’aube. Ces vecteurs, « puissants et maniables, ont infiltré le bouclier antimissile israélien et « ont secoué à plusieurs reprises les repaires des sionistes lâches », a-t-il ajouté.

Le CGRI a souligné que l’utilisation des missiles Fateh constitue « un message de puissance de l’Iran adressé à l’allié et fauteur de guerre délirant de Tel-Aviv». Et de renchérir que « les Israéliens sont désormais totalement sans défense face aux frappes de missiles iraniennes ».

L’Iran a lancé, tôt mercredi matin, un important barrage de missiles en direction de l’entité sioniste ciblant plusieurs villes du centre, notamment AlQods occupée et Tel-Aviv, ainsi que Haïfa au nord. Les médias iraniens ont rapporté que la base aérienne de Meron, au nord, avait été visée, dans le cadre de la riposte iranienne à l’agression israélienne en cours. Elle est considérée comme l’un des plus importants centres de surveillance électronique et de surveillance aérienne du front nord de l’occupation. Israël l’utilise pour surveiller les mouvements au Liban et en Syrie. Elle abrite des radars, des systèmes de brouillage et des communications militaires sensibles.

 « Iran en Arabe », site iranien, a diffusé une vidéo montrant la chute de missiles iraniens, mardi soir, sur l’unité 8200 du Mossad, à Glilot près de Tel-Aviv. Pour sa part, le Yediot Aharonot a publié les images des destructions causées par une attaque de missile iranienne contre l’Institut Weizmann des Sciences, qui coopère avec des entreprises de fabrication d’armes. Des sirènes ont retenti dans différentes zones, d’Ashdod au sud à Netanya au nord, en passant par Tel-Aviv et AlQods, dans un climat de panique parmi les colons qui se sont précipités vers les abris. Des colons ont signalé la chute des missiles sans avertissement préalable, en raison du chaos frappant les systèmes d’alerte. Les médias israéliens ont décrit l’incident comme une « pluie de missiles », confirmant le lancement de plus de 30 missiles en seulement deux minutes, dont certains ont atterri dans des zones sensibles comme Sharon, Ashdod et Shomron.

Des impacts directs ont également été signalés dans le centre de Tel-Aviv et dans le nord, et des incendies se sont déclarés dans des dizaines de véhicules. Channel 12 a fait état d’un bâtiment touché dans le centre d’Israël.

Il convient de noter que la radio de l’armée d’occupation a indiqué que plus de 400 missiles balistiques iraniens ont été tirés sur Israël depuis le 13 juin. C’était sans compter avec la nouvelle salve des missiles baptisés Sijil qui ont frappé la Palestine occupée dans la soirée ?

La télévision iranienne a en outre diffusé depuis la ville  d’Ispahan des images montrant la destruction d’un drone israélien de type Hermes. Après cette diffusion, l’armée d’occupation qui impose une censure stricte sur ses pertes, a reconnu avoir perdu un drone Hermes 900. Selon la même source, il a été abattu mardi soir dans le centre de l’Iran, lors d’une mission de localisation de rampes de lancement et de missiles sol-sol dans la région d’Ispahan.

Parallèlement suite à l’avertissement israélien contre la capitale iranienne, Téhéran a été le théâtre de plusieurs agressions. Des explosions ont été entendues dans les régions de Pirouzi, Sabalan et Sayyad. Une agression israélienne a également visé, mercredi à l’aube, la route reliant Téhéran à l’ouest de la capitale.

Les défenses aériennes iraniennes ont aussi affronté des cibles israéliennes intenses dans le ciel de la ville de Machhad et réussi à abattre 22 drones israéliens et intercepté des dizaines de projectiles au cours des dernières heures.

Rappelons que plus de 200 avions de guerre israéliens ont lancé, le 13 juin, une agression militaire contre diverses régions de l’Iran, entrainant le martyre de plusieurs civils, de commandants militaires ainsi que des scientifiques nucléaires. En riposte, l’armée iranienne a tiré des dizaines de missiles contre l’entité sioniste. Depuis cette date, plus de 270 Iraniens, dont des femmes et des enfants, sont tombés en martyre.

Des images publiées sur les réseaux sociaux puis repris par les médias israéliens avant d’être effacées ont montré un important feu qui s’est déclaré, mardi, dans une installation à Glilot à Herzliya. Sa nature n’était pas identifiée au début. Plus tard, des médias israéliens qui ont analysé ces images avaient conclu qu’elles montrent que « l’emplacement de l’attaque est un grand entrepôt ou une installation logistique utilisée pour toutes les activités logistiques de la division du renseignement militaire de Tsahal ». Par la suite, des médias ont cru deviner que « les sites secrets alternatifs du cerveau électronique et de renseignement d’Israël, Unité 8200, à Herzliya, auraient été complètement détruits ». Ils ont indiqué qu’un missile iranien est tombé sur un dépôt de munitions de la base d’entraînement dans un bâtiment appartenant à la direction du renseignement militaire Aman.

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