« Nous sommes surpris par cette arrestation, alors que Rafiî est sur le territoire turc depuis le 22 août, où il passe ses vacances avec sa famille », indique Hassan Bennajeh, porte-parole de la Jemaa, rapporte le site Yabiladi. « Les autorités turques ont refusé d’apporter à l’épouse de Mohamed Rafiî des explications justifiant cette arrestation, se limitant à dire que Rafiî fait l’objet d’une procédure d’expulsion », précise-il.
« Par cette interpellation, la Turquie commet une flagrante violation des droits de l’Homme alors que la personne concernée ne fait pas l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités marocaines. Une arrestation qui s’inscrit dans le cadre de la coopération entre les services de renseignements » des deux pays, souligne H. Bennajeh.
En août 2023, les autorités turques avaient procédé à l’arrestation de Mohamed Atitich, un autre adliste à son arrivée à l’aéroport d’Antalya avec son épouse, leur enfant et sa mère. Le 17 janvier 2016, la Turquie avait refoulé trois membres de la Jemaa, dont Fathallah Arsalane, numéro deux de l’Association, à leur arrivée à l’aéroport d’Istanbul en provenance de Casablanca. Ankara avait également décidé, le même jour, de suspendre la tenue d’un congrès en hommage à l’héritage culturel et religieux du fondateur de la Jamaâ, Abdeslam Yassine. L’événement était organisé à Istanbul par la « Fondation Abdeslam Yassine », créée en 2014 en Turquie.
