Ahmad Ag Ditta, l’un des principaux dirigeants de l’EIGS, est responsable de nombreux crimes et exactions contre des civils, souligne l’armée malienne dans un communiqué, ajoutant qu’il avait également ordonné des attaques contre les FAMa. Cette opération, réalisée « avec précision, rigueur et professionnalisme », a également permis de neutraliser plusieurs combattants et confisquer divers matériels militaires, y compris de nombreux engins explosifs improvisés.

Par ailleurs, deux terroristes de l’EIGS se sont volontairement rendus. Les FAMa ont félicité les forces engagées pour leur courage et leur sens de discernement lors de cette opération décrite comme un nouveau succès militaire majeur par la presse locale. Depuis plusieurs mois, les autorités maliennes intensifient leurs efforts pour lutter contre le terrorisme et rétablir l’intégrité territoriale du pays, en multipliant les frappes de précision visant les chefs terroristes et les dirigeants des groupes séparatistes. Le 2 décembre, les FAMa avaient annoncé la neutralisation de plusieurs cadres de haut rang de groupes rebelles touaregs, lors d’une opération spéciale d’envergure utilisant des drones de précision, menée à Tin Zaouatine, près de la frontière algérienne dans le nord du pays.

Parmi les hauts dirigeants éliminés, Fahad Ag Almahmoud, ancien secrétaire général du GATIA (Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés), et d’autres figures clés du Front de libération de l’Azawad (FLA), coalition de séparatistes touaregs, née la veille.

Le Mali, dirigé par le général Assimi Goïta depuis le coup d’État de mai 2021, est confronté à une montée des groupes terroristes et des mouvements rebelles au même titre que ses deux voisins, le Niger et le Burkina Faso. Afin de faire face à l’insécurité et aux défis posés par le terrorisme, Bamako s’est allié à Ouagadougou et Niamey en actant le 6 juillet la création de la confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), dans la continuité d’un pacte de défense mutuelle signé en septembre 2023. Les trois États sahéliens avaient annoncé, le 28 janvier dernier, leur retrait de la Cédéao, organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France et l’Occident, justifiant cette décision par l’ingérence de puissances étrangères et la non-assistance de la Cédéao dans la lutte contre le terrorisme.

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