Les manifestants ont porté des drapeaux palestiniens et des portraits d’I. Haniyeh, tout en scandant des slogans en faveur de la résistance. Ils ont également renouvelé leur solidarité avec la population de la bande de Gaza, en proie à l’offensive de l’occupation israélienne depuis le 7 octobre 2023. Le sit-in n’a pas manqué de dénoncer les accords de normalisation signés entre des Etats arabes, dont le Maroc, et Israël.

Les manifestants ont exigé, dès lors, la fin de la normalisation et la fermeture du bureau de liaison israélien à Rabat. Le Groupe d’action nationale pour la Palestine a déclaré que ce sit-in s’inscrivait dans la continuité de ses actions de mobilisation depuis octobre dernier, « face à la guerre génocidaire » menée par Israël et « jusqu’à la chute de la normalisation » des relations diplomatiques avec le royaume.

La nouvelle de l’assassinat d’I. Haniyeh a fait réagir partis politiques, anciens ministres et organisations de la société civile. Ils se sont indignés d’un « acte terroriste » et d’un « nouveau crime politique » qui s’ajoute au long palmarès des assassinats perpétrés par l’entité sionistecontre des dirigeants palestiniens.

Le Parti de la justice et du développement (PJD) a exprimé sa foi « en la volonté divine et le destin », suite à « la nouvelle du martyre et frère » I.Haniyeh, à la suite d’une « opération terroriste perfide ». Abdelilah Benkirane, secrétaire général de la formation islamiste, a fait part de ses condoléances, « au nom des membres du secrétariat ainsi que l’ensemble des adhérents » de son parti. « Tout en condamnant fermement cet acte criminel, nous sommes certains que des actes terroristes aussi lâches, comme ceux qui les ont précédés, ne feront qu’enfoncer l’ennemi sioniste dans la défaite et ne découragera ni le peuple palestinien héroïque, ni sa vaillante résistance à poursuivre la lutte pour leurs droits, dont le plus important est la création d’un Etat palestinien avec Al-Qods pour capitale », a-t-il fait valoir.

Saâdeddine El Othmani, ancien chef du gouvernement qui a signé les Accords d’Abraham a publié un statut en hommage à I. Haniyeh, tout en dénonçant « un raid perfide contre sa résidence à Téhéran ». « La dernière fois que j’ai rencontré Abu Al-Abd, c’était à sa résidence à Doha, en mai dernier. Je l’ai trouvé comme je l’ai toujours connu : un homme fort et patient, résilient face au martyre de ses fils et de ses proches. Malgré la douleur que nous ressentons suite à sa mort aux mains de l’occupation sioniste, il a réalisé son souhait de martyre », a-t-il encore écrit.

Mostapha Ramid, ancien ministre de la Justice, a écrit sur sa page Facebook que « le leader moudjahid Ismaïl Haniyeh est martyre, pour arroser l’arène du jihad de son sang pur, que l’assassinat lâche ne rendra que plus fort ». Pour avoir connu le leader du Hamas, l’ex-ministre issu du PJD indique que « le défunt souhaitait le martyre, et voilà qu’il a réalisé son vœu le plus cher » en tant que figure « pour des milliers de résistants » , jusqu’à la libération de la Palestine.

Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a lui aussi condamné « dans les termes les plus fermes de cet assassinat, qui s’ajoute au bilan israélien historiquement entaché par de nombreux actes terroristes ayant visé des dizaines de dirigeants politiques palestiniens résistants ». Et d’ajouter qu’« avec l’assassinat de l’éminent dirigeant palestinien, Ismaïl Haniyeh, la lâcheté de l’entité sioniste a commis un nouveau crime politique (…) Ce dernier confirme, une fois de plus, la nature criminelle d’Israël, sa pratique systématique du terrorisme d’Etat et l’absence de toute intention de paix de sa part.»

Avant de conclure que « ce qui confirme l’arrogance de l’entité sioniste, c’est que le meurtre du leader politique Ismaïl Haniyeh, comme la plupart des assassinats terroristes antérieurs contre des dirigeants palestiniens, a été perpétré sur le sol d’un pays tiers, ce qui constitue une grave violation de la souveraineté de ces Etats, la légitimité internationale et le droit international. »

S’adressant au peuple et aux dirigeants palestiniens, ainsi qu’à toutes les factions de la résistance, le PPS a par ailleurs fait part de « ses plus sincères condoléances et expressions de solidarité ». Il a également souligné sa « ferme position de soutien au peuple palestinien jusqu’à ce qu’il réalise tous ses droits nationaux légitimes ».

De son côté, la Jemaa a fermement condamné un « crime odieux ». « Avec une détermination inébranlable et une confiance infaillible face aux pressions des prosionistes d’ici et d’ailleurs, nous affirmons que le sang d’Ismaïl Haniyeh, que Dieu l’ait dans sa miséricorde, sera un carburant pour le jihad et la résistance », a écrit Al Adl Wal Ihssane. Avant de conclure que de tels « assassinats lâches » sont « un moyen de soulager les usurpateurs de la terre [palestinienne, ndlr] et de dissimuler leur misérable échec sur le champ de bataille, ce qui est annonciateur de leur fin imminente ».

La Hamas a annoncé mercredi l’assassinat du chef de son bureau politique, lors d’un raid israélien contre sa résidence à Téhéran, après avoir été invité à prendre part à la cérémonie d’investiture du Massoud Pezeshkian, nouveau président iranien.

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