L’ONU a qualifié, mardi, de « crime de guerre » l’utilisation de la nourriture comme une arme à Gaza, exhortant l’armée israélienne à « cesser de tirer sur les personnes qui tentent de s’en procurer ».
« L’utilisation de la nourriture à des fins militaires, faite à l’encontre des civils, en plus du fait de restreindre ou d’empêcher leur accès à des services vitaux, constitue un crime de guerre », a indiqué le bureau des droits de l’homme de l’ONU dans des notes écrites transmises avant un point presse.
Pour sa part, le Comité international de la Croix-Rouge a annoncé mardi qu’un de ses collaborateurs avait été tué dimanche dans la bande de Gaza, le cinquième depuis le début de la guerre dans le territoire palestinien. « Mahmoud Barakeh, qui travaillait au soutien logistique de l’hôpital de campagne de la Croix-Rouge à Rafah, a été tué le dimanche », a indiqué le CICR sur son site, ajoutant sur le réseau social X qu’« il a été tué alors qu’il rentrait chez lui ».
Le Hamas a appelé à une action internationale, arabe et islamique globale, ainsi qu’à des pressions pour mettre fin à la guerre d’extermination et imposer l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza.
Pas moins de 55 998 Palestiniens ont été tués depuis le début de la guerre génocidaire menée par Israël contre Gaza depuis octobre 2023, a déclaré lundi le ministère de la Santé. La même source a indiqué que 39 corps ont été admis aux hôpitaux au cours des dernières 24 heures, dont 17 personnes étaient en quête d’aide, tandis que 371 autres ont été blessées, portant le bilan des blessés à 131 559.
« De nombreuses victimes restent coincées sous les décombres ou sur les routes, les secours étant incapables de les atteindre », ajoute le communiqué.
L’armée israélienne a repris ses attaques contre la bande de Gaza le 18 mars, tuant depuis cette date 5 685 personnes et en blessant 19 518 autres, rompant ainsi l’accord de trêve et d’échange de prisonniers en vigueur depuis janvier.
Ce qui n’empêche en rien la résistance palestinienne, toutes factions confondues, de rendre difficile son équipée dans l’enclave.Les Brigades al-Qassam, branche armée du Hamas, ont annoncé que « leurs combattants ont tué trois soldats sionistes à l’arme légère à bout portant à l’est de Jabalia, au nord de la bande de Gaza ». Ils ont également pilonné la position nouvellement établie d’al-Sanati à l’est de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza, avec « plusieurs obus de mortier de moyen calibre ».
De leur côté, les Brigades al-Qods, branche armée du Jihad islamique, ont diffusé des images de leur attaque contre « un quartier général de commandement et de contrôle de l’occupation et une force spéciale qui s’était réfugiée dans une maison au nord de la rue 5, au nord de Khan Younès ». dans la journée de mardi, elles ont assuré avoir fait exploser, au moyen d’une puissante charge, un engin de l’armée sioniste dans la même zone.
Dans le même contexte, l’armée d’occupation israélienne a reconnu « qu’un soldat de réserve a été blessé lors d’un combat au nord de la bande de Gaza ». Quelques heures plus tard, des média israélien ont fait état de 3 soldats tués et 7 blessés dans une embuscade dans la bande de Gaza.
A noter que les dirigeants de l’opposition israélienne ont déclaré, mardi, que le moment était venu pour récupérer les prisonniers israéliens et mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, après l’annonce d’un cessez-le-feu avec l’Iran. « Et maintenant Gaza, il est temps de clore son dossier aussi. Ramenez les captifs, mettez fin à la guerre », a déclaré Yaïr Lapid, chef de l’opposition israélienne, commentant le cessez-le-feu avec l’Iran dans un message sur la plateforme X.
Pour sa part, Yair Golan, chef du Parti démocratique d’opposition, a déclaré sur X que « la campagne contre l’Iran s’est terminée par une victoire sécuritaire évidente qui n’aurait pas été possible si Israël n’avait pas été un État fort, démocratique et uni ».
« L’accord de cessez-le-feu doit maintenant être examiné : empêche-t-il l’Iran d’acquérir des armes nucléaires, et quelles sanctions – y compris la reprise des combats – seront imposées s’il est violé », a ajouté Y. Golan qui occupait le poste de chef d’état-major adjoint. Et de poursuivre en affirmant qu’ « il est désormais temps d’achever la mission en récupérant tous les otages, en mettant fin à la guerre à Gaza et en arrêtant le revirement qui menace de rendre Israël faible, divisé et vulnérable ».
Tel-Aviv estime à 54 le nombre de prisonniers israéliens à Gaza, dont 20 sont encore en vie. Parallèlement, plus de 10 400 Palestiniens croupissent dans ses prisons, souffrant de torture, de famine et de négligence médicale. Un certain nombre d’entre eux sont décédés, selon les médias et les organisations de défense des droits de l’homme palestiniennes et israéliennes.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël, avec le soutien des États-Unis, commet un génocide dans la bande de Gaza, faisant bien plus de 187 000 victimes entre morts ou blessés parmi les Palestiniens, la plupart étant des enfants et des femmes, plus de 11 000 disparus et des centaines de milliers de déplacés.