Le bureau politique du parti de la FGD a signalé que cette démission collective intervient dans un contexte marqué par l’aggravation de la crise que traverse l’oasis, en raison de « l’entêtement des autorités et de l’esprit de représailles visant la population pour son refus de la cession des eaux de l’oasis, son engagement dans un mouvement de protestation depuis plus d’une année, ainsi que son vote massif en faveur des candidates et candidats de la FGD lors des dernières élections partielles, un scrutin qui a constitué un référendum populaire contre la légitimité de cette cession ».
Le parti a ajouté, dans son communiqué, que « l’absence de solutions pour la problématique des carrières, l’aggravation de la situation des chauffeurs de camions malgré les conséquences économiques et sociales de cette décision arbitraire, la privation de l’oasis de Figuig du budget dédié aux régions sinistrées par les inondations ayant touché le sud-est, ainsi que l’absence de signes témoignant d’une réelle volonté de mettre fin à la marginalisation des habitants et de leur garantir leurs droits en trouvant des solutions aux problèmes accumulés, démontrent cette approche punitive. »
Dans ce sens, le parti a exigé « l’ouverture d’un dialogue sérieux et responsable avec les représentants démissionnaires de la population et avec les représentants du mouvement de protestation, en vue de trouver de véritables solutions aux crises que connaît l’oasis, notamment celles liées à l’eau et au sable, loin des décisions autoritaires qui ne répondent pas aux attentes de la population et qui ne tiennent pas compte des spécificités historiques et géographiques de la région ».
La FDG a souligné que la persistance de la majorité dirigeante du conseil communal à adopter la même méthode de gestion, malgré son incapacité à proposer de véritables solutions aux problèmes des citoyens, à commencer par la crise de l’eau et ses répercussions économiques et sociales, « ne peut qu’aggraver la tension dans une région particulièrement sensible pour notre pays ». Elle a tenu les autorités locales et provinciales pour responsables de l’aggravation de la situation locale, en particulier dans le dossier des carrières.
Enfin, le parti a appelé la coalition nationale de soutien au mouvement de Figuig ainsi que les organisations qui la composent à poursuivre la lutte et à développer les initiatives nécessaires afin de réaliser les revendications légitimes des habitants de l’oasis de Figuig.