La demande de la formation islamiste a été formulée mardi par Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire, lors d’une réunion de la Commission de l’Intérieur à la Chambre des représentants, à laquelle Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a assisté. A. Bouanou qui a été porté à la tête de la commission des élections du PJD depuis samedi 4 mai, a insisté sur le fait que l’ouverture de ce dossier « permettra d’établir des conditions de concurrence équitables entre les différents partis participant à ce scrutin ». Il a également accusé les trois partis de la majorité gouvernementale d’« instrumentaliser la Coupe du monde comme une carte électorale », appelant à accélérer les discussions concernant les prochaines élections. Reste à savoir si pareille requête aura l’écho favorable de l’autorité concernée.

Quoi qu’il en soit, le gouvernement devrait entamer dans les mois à venir des consultations avec l’ensemble des partis, y compris ceux qui ne sont pas représentés dans les deux Chambres du Parlement, afin de définir le cadre légal des élections législatives de 2026, notamment en ce qui concerne le seuil électoral et le découpage des circonscriptions.

En attendant, les dirigeants du Rassemblement National des Indépendants (RNI) n’en finissent pas de bomber le torse en faisant valoir les « réalisations » du gouvernement qu’ils pilotent de nature à leur assurer le pilotage du « gouvernement du Mondial ». Le Parti Authenticité et Modernité (PAM) de Fatima-Zahra El Mansouri et le Parti Istiqlal de Nizar Baraka ne sont pas en reste. Mais c’est vite dit !

Si le RNI traine dans son sillage des casseroles qui font toujours grand bruit aux oreilles des citoyens déjà laminés par une inflation qui n’en finit pas d’enfler en dépit des assurances des instances concernées, il n’en reste pas moins que la solidarité dont fait preuve, cahincaha, la majorité aux affaires, déteint déjà sur l’image de marque et du PAM et du PI.

Nul besoin de rappeler à ce sujet le dossier brûlant des hydrocarbures, outre ceux en lien avec l’évaluation de la stratégie agricole (dite Plan Maroc Vert, laquelle a enfanté Génération Green), ou encore avec le dessalement de l’eau de mer au niveau du Grand Casablanca. Comme il n’est pas nécessaire de continuer à remuer la plaie encore purulente de la gestion du séisme dit d’Al-Haouz, alors qu’il fait malheur dans d’autres régions qui s’étendent jusqu’au Draa et Souss…

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