Le BP du PPS s’est attaqué de front aux composantes de la majorité gouvernementale qui canalisent l’essentiel de leur action aux prochaines élections au lieu de se consacrer à la gestion des problèmes du pays et des citoyens. Comme il a mis en garde le gouvernement contre les répercussions de son indifférence face à la hausse du coût de la vie, à la montée du chômage, aux conditions difficiles dans lesquelles se débat le monde rural en raison de la sécheresse, aux difficultés des très petites, petites et moyennes entreprises et aux profonds déséquilibres dans la mise en œuvre des chantiers de protection sociale, en particulier l’exclusion de millions de citoyens de la couverture médicale et de l’aide sociale directe au nom de piètres prétextes administratifs et de considérations comptables dictées par l’austérité.

Le constat établi par cette formation est que le gouvernement a lancé, au cours de la dernière ligne droite de son mandat, un certain nombre de programmes ostensiblement sociaux et qui ne peuvent qu’être soutenus, mais qui sont en réalité de nature purement électoraliste, comme c’est le cas pour le programme de soutien aux petits éleveurs et de financement de l’agriculture solidaire, ainsi que d’autres programmes liés à l’emploi et au soutien aux petites entreprises. Ces programmes ne doivent pas être une source pour appâter les personnes vulnérables en exploitant les deniers publics à des fins électoralistes, note le parti que dirige Nabyl Benabdallah. Tout en insistant sur le fait que la mise en œuvre de tous les programmes sociaux doit être entourée de la plus grande transparence, neutralité, objectivité et clarté, afin que tous ceux qui méritent une aide publique en bénéficient, sans aucune considération liée aux échéances de 2026.

Les leaders du PAM et de l’Istiqlal, alliés du RNI qui dirige la troïka aux affaires, ont fait de récentes sorties qui expriment les ambitions affichées de part et d’autre de remporter les législatives de 2026 et d’accéder à la primature. Fatima-Zahra El Mansouri, coordinatrice de la direction collective du Parti Authenticité et Modernité (PAM), et Nizar Baraka, secrétaire général du parti de l’Istiqlal, ont, en fait, fait explicitement part de leurs intentions de conduire le prochain gouvernement. Devant leurs militants respectifs, la première avait déclaré qu’elle était optimiste quant aux chances de son parti de sortir vainqueur des prochaines élections, alors que le second avait affirmé qu’il était temps que l’Istiqlal reprenne sa place à la tête du gouvernement.

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