Dans l’enclave palestinienne en proie à la guerre depuis près de 300 jours, des sources médicales assurent que 35 martyrs, dont 5 enfants, et 80 blessés, ont été victimes des bombardements continus depuis le matin contre Khan Younes.  Des médias israéliens ont signalé, eux, que deux Israéliens ont été blessés lors d’une attaque à l’arme blanche à l’entrée de de la colonie Netiv Haasara dans l’enveloppe de Gaza. L’auteur, tué lors de l’opération possède la nationalité américaine et a agi en signe de protestation contre la guerre à Gaza. Les médias israéliens ont aussi annoncé la mort du soldat Mardakhi Kadmon, de la colonie de Nof Ayalon, lors des combats dans la bande de Gaza et fait état de plusieurs soldats atteints lors d’une tentative de destruction d’un tunnel à Rafah.

En ce début de semaine, c’est la ville de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza, qui est de nouveau dans la ligne de mire des attaques israéliennes meurtrières. Le mois de mars dernier, les forces d’occupation israéliennes avaient annoncé la fin de l’offensive terrestre dans cette ville, assurant qu’elle a été entièrement nettoyée des éléments armés du Hamas.

Dès les premières heures de la journée, elle fait de nouveau la cible d’une seconde incursion terrestre à partir des quartiers est, ciblés par un barrage de feu aérien et d’artillerie. Il est question de 120 tués et blessés depuis ce matin. Des sources médicales évoquent 45 martyrs. Des centaines de familles sont assiégées dans leurs maisons à l’est.

Selon al-Jazeera, l’armée israélienne avait ordonné l’évacuation de ces quartiers pour y lancer une offensive terrestre, alors qu’elle avait assuré auparavant qu’elle faisait partie des zones humanitaires et sécurisées. Les habitants des quartiers Kazzaa, Bani Sahla, al-Qarara, al-Sater, et cheikh Nasser  devraient se rendre à pieds ou dans des carrosses à l’ouest de la ville. L’affaire concerne pas loin de 400.000 Palestiniens, selon Al-Mayadeen.

Il y a deux semaines, un massacre avait été perpétré dans la région d’al-Mawasi et les zones ouest de la ville sous prétexte de liquider le chef du bras armé du Hamas Mohammad Deif. Le Hamas a assuré qu’il n’en est rien et qu’il est toujours en vie. Mais les raids israéliens ont tué 90 personnes, blessé 300 autres et poussé 200 mille personnes à la quitter. L’hôpital Nasser, encore en activité à Khan Younès devrait  indiquer qu’il sera bientôt hors-service du fait qu’il est débordé par le grand nombre de blessés, selon al-Jazeera. Les équipes médicales vont avoir recours à la politique de préférence en traitant les cas les plus graves en raison du manque de moyens nécessaires.

Au moins 91 morts et 251 blessés ont été signalés dans les attaques israéliennes contre le camp de réfugiés de Nuseirat en une semaine, selon le bureau des médias de Gaza. « Plus de 75% des victimes ont été admises dans des hôpitaux avec des brûlures dues à l’utilisation d’armes thermiques et chimiques par Israël », a déclaré le bureau des médias du gouvernement de Gaza dans un communiqué. Le camp de réfugiés de Nuseirat est l’un des camps les plus densément peuplés de Gaza, abritant actuellement 250 000 habitants et personnes déplacées.

Philippe Lazzarini, Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés (UNRWA), a accusé les forces israéliennes d’avoir ouvert un feu nourri hier dimanche sur un convoi des Nations Unies se dirigeant vers la ville de Gaza. Il a rapporté que l’un des véhicules avait été touché par cinq balles alors qu’il attendait devant un point de contrôle militaire israélien au sud de Wadi Gaza. Le même organisme assure en outre qu’un enfant palestinien meurt tous les deux jours en Cisjordanie et à l’Est d’Al-Qods depuis le début de la guerre contre Gaza. Et rappelle que 143 enfants ont été tués en Cisjordanie et plus de 440 blessés depuis le début de cette année, ce qui fait que le taux de meurtres d’enfants en Cisjordanie a augmenté de 250 % par rapport à l’année dernière.

Le nombre des martyrs palestiniens tués par Israël dans la bande de Gaza a franchi la barre des 39.000, a déclaré le ministère de la Santé de Gaza, pour atteindre les 39.006 alors que celui des blessés est de 89.818. Le ministère a rendu compte de trois massacres perpétrés durant les 24 dernières heures au cours desquels 23 Palestiniens sont tombés en martyrs et 91 ont été blessés. Sachant que nombre de victimes sont encore sous les décombres et dans les rues et il est difficiles pour les équipes de secours de les évacuer.

En outre, le Forum des otages a annoncé que la mort de deux captifs aux mains du Hamas, avançant « qu’ils ont été tués par des terroristes » . Selon les médias israéliens, les deux captifs avaient péri pendant une opération de l’armée d’occupation israélienne au début de l’an à Khan Younès. Sur les 120 captifs israéliens dans la bande de Gaza, 47 ont été tués, a rappelé la radio militaire israélienne.

Le Hamas a tenu Israël et l’administration américaine « entièrement responsables des massacres continus contre les personnes déplacées et les civils », appelant la communauté internationale, l’ONU et les organisations internationales à « faire pression sur l’occupation israélienne et l’administration américaine pour qu’elles mettent fin au génocide et à l’effusion de sang dans la bande de Gaza ».

A signaler aussi que la résistance palestinienne a mis en doute la volonté de Benyamin Netanyahou de faire aboutir un quelconque plan de trêve dans l’enclave palestinienne. Le bureau du Premier ministre israélien, en déplacement à Washington pour y discourir devant le Congrès US qui lui est entièrement acquis, signale que B. Netanyahu a donné son feu vert à l’envoi d’une délégation, jeudi, pour négocier un accord incluant la libération des otages à Gaza. Il n’a toutefois pas précisé dans quel lieu serait dépêchée cette délégation. Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense, estime de son côté que « les conditions ont été créées » et qu’ « une fenêtre limitée dans le temps se présente pour établir un cadre en vue de la libération des otages », selon un communiqué de son bureau.

Les Brigades d’Al-Qassam, branche armée du Hamas, ont déclaré le succès d’une opération qui a ciblé une force israélienne dépêchée pour inonder de gaz un tunnel à Rafah. Et d’ajouter dans un bref message sur Telegram que « les combattants d’Al-Qassam ont réussi à attirer une force d’infanterie (israélienne) vers un tunnel qui a été piégé à l’avance et l’ont fait sauter à l’arrivée des soldats israéliens qui ont été tués et blessés. » Elles ont précisé que l’opération a eu lieu dans le « quartier de Tal Al-Sultan, à l’ouest de la ville de Rafah ». Dans la même ville, on signale d’âpres combats dans plusieurs axes à travers lesquels l’armée israélienne tente de s’infiltrer. D’autres opérations sporadiques sont aussi menée dans le centre de l’enclave palestinienne. C’est à partir de ces zones que la pression des combattants palestiniens se fait sentir, quotidiennement, sur le déploiement des forces sionistes tout le long du couloir de Netzarim. Obus de mortiers et roquettes de divers calibres sont utilisés dans ces opérations de harcèlement.

L’autorité d’occupation ne publie généralement pas de déclarations officielles ni de données relatives aux détails des combats opposant son armée aux factions de la résistance palestinienne dans la bande de Gaza. Elle se contente d’actualiser le nombre de morts et de blessés, à la lumière des accusations selon lesquelles Tel Aviv ne révèle pas le nombre réel de ses soldats et officiers tués.

Les factions de la Résistance palestiniennes dans la bande de Gaza mènent des combats contre les forces d’occupation israéliennes infiltrés dans la bande de Gaza, ce qui coïncide avec la poursuite de la guerre génocidaire lancée par l’entité sioniste  contre les Palestiniens de Gaza.

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