« We are all Pelstine Action! » (« Nous sommes tous Palestine Action ! »), ont scandé les manifestants réunis à Londres ce lundi. Membre du groupe Palestine Action, en passe d’être interdit, Vanessa défend un embargo sur les ventes d’armes à Israël. La militante pourrait bientôt tomber sous le coup des lois anti-terrorisme au Royaume-Uni : « Si être terroriste, c’est vouloir sauver des enfants et des adultes, et faire entendre ma voix, alors appelez-moi terroriste ! Ils peuvent me mettre cette étiquette, mais je me considère comme une humaniste. »

Prévu devant le Parlement, le rassemblement, tendu, a été déplacé par la police sur une parcelle restreinte de Trafalgar Square. Mara et Mike ne comprennent pas l’interdiction du groupe. « Notre Premier ministre (Keir Starmer, NDLR) était un avocat des droits humains, et le voici qui menace la liberté d’expression », déplore Mara. « On se targue d’être une grande démocratie, et maintenant, on réduit au silence ceux qui s’opposent au régime israélien », note Mike.

Cette étudiante, qui ne manque aucun rassemblement en soutien à Gaza, rejette elle aussi la décision du gouvernement britannique : « C’est ridicule de cibler Palestine Action : tout ce qu’ils ont fait, c’est jeter de la peinture en protestation contre un génocide. Nous devons tout faire pour les empêcher de réprimer le mouvement pro-palestinien, c’est pour ça qu’il faut participer à ces rassemblements. »

Yvette Cooper, ministre de l’Intérieur, justifie l’interdiction de Palestine Action par ses « nombreux dégâts criminels inacceptables ». Plusieurs figures du Parti travailliste au pouvoir dénoncent une mesure disproportionnée.

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