La CNIR n’en démord pas ! Réagissant à « la non-prise en compte par les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur des demandes légitimes de cette catégorie », les médecins internistes et résidents se mobilisent. Ils entendent poursuivre leur combat, comme durant l’année écoulée marquée par des grèves perlées, pour que leur commission prenne une part active aux concertations autour des textes d’application de la loi 08.22, relative à la création des groupements territoriaux de santé, et sur leur participation au processus de réforme du troisième cycle des études médicales.

En plus, ils revendiquent la revalorisation de la rémunération des résidents non contractuels à hauteur de 12.000 dirhams afin d’aligner leur situation sur celle de leurs collègues contractuels. Ainsi qu’une augmentation des indemnités des médecins résidents à 10.000 dirhams au regard du rôle essentiel qui leur incombe aux urgences et dans les différents services de l’hôpital.

En parallèle, la CNIR sollicite des réformes pour renforcer l’évaluation académique et la formation pratique en introduisant des cursus unifiés pour la médecine, la pharmacie et la médecine dentaire. Elle appelle également au développement de la formation post-universitaire dans les universités publiques.

La CNIR appelle aussi à la sauvegarde du statut administratif actuel des médecins résidents et internes et s’oppose au transfert automatique des médecins contractuels vers les groupements territoriaux de santé. Ceux-ci appellent aussi à une réduction de la durée du service obligatoire dans les CHU de huit à deux ans et à la suppression des sanctions prévues en cas de démission.

Les médecins résidents et internes du CHU Ibn Sina alertent aussi sur la fermeture et la démolition des laboratoires de biologie médicale, décision qui compromet gravement leur apprentissage, assurent-ils. Dans un communiqué, ils appellent à la mise en place de mesures urgentes pour garantir la continuité de leur formation dans des conditions optimales, en attendant l’ouverture du nouvel hôpital actuellement en construction. La CNIR fait état dans ce sens de sa préoccupation quant aux répercussions de cette fermeture sur la qualité des soins. Elle estime que cet arrêt brutal constitue un coup dur pour la formation des futurs médecins et pour la prise en charge des patients.

Selon la Commission, les laboratoires de biologie médicale d’Ibn Sina représentent des centres de référence au niveau national. Dans ce contexte, elle recommande un transfert temporaire des activités des laboratoires vers d’autres structures, comme cela a été fait pour certains services hospitaliers. L’objectif est de préserver la formation de plus de 200 internes et résidents sous la supervision du corps enseignant, tout en maintenant l’expertise et le niveau élevé des prestations de ces laboratoires. La CNIR met en garde aussi contre une interruption prolongée qui pourrait entraîner des « conséquences désastreuses » sur cette discipline médicale.

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