Dans une note publiée jeudi 15 juin, l’institut de recherche israélien a souligné que les revendications du Maroc sur le Sahara occidental étaient « profondément enracinées dans l’Histoire », ces territoires ayant notamment été sous le contrôle de la dynastie almoravide au XIe siècle.

Outre l’historique régional, le centre fait le rapprochement entre cette reconnaissance et l’appui iranien à l’Algérie, en tant que soutien du Polisario. Si le mouvement séparatiste « atteint son objectif », il mettrait en place « un Etat fantoche algérien, contribuant à renforcer le mandataire iranien », relève la même source. Tout en soulignant que « le régime iranien fournit au Polisario des missiles antiaériens et des drones, par l’intermédiaire des services de l’Algérie et du Hezbollah », lequel « forme également des combattants du Polisario », qui a lui-même « fourni une couverture à al-Qaïda et au Maghreb islamique (AQMI) » dans le Sahel. S’alignant sur la politique de Tel Aviv à l’égard de Téhéran, l’institut souligne par ailleurs que « le Hezbollah est déjà profondément engagé en Afrique de l’Ouest » et que « la dernière chose dont la région a besoin est un autre Etat dysfonctionnel, sous influence terroriste ».

L’analyse produite insiste sur le fait qu’« un référendum au sein d’une population dominée par le Polisario, influencée par l’Algérie et formée par le Hezbollah, affaiblira la modération marocaine et renforcera le radicalisme iranien dans la région et au-delà ». A travers la reconnaissance de la marocanité du Sahara par Israël, le centre voit un intérêt stratégique d’abord pour Tel Aviv, puisque le renforcement des relations normalisées avec Rabat depuis le 10 décembre 2020 permettra, selon l’analyse, « d’empêcher l’expansion de l’influence iranienne ».

« Il existe un autre angle important pour accroître la puissance du Maroc, y compris sa souveraineté sur le Sahara occidental, qui est la sécurité alimentaire mondiale », ajoute la même source, mettant en exergue le lien entre la production mondiale d’engrais pour maintenir la production agricole dans plusieurs pays, ainsi que les gisements de la matière première – le phosphate – dans le royaume. En effet, ce dernier constitue 72% des réserves du monde, dont 7% se trouvent dans les provinces du sud.

Enfin, le centre voit en l’adhésion officielle d’Israël à la proposition marocaine d’autonomie au Sahara un « intérêt pour la stabilité régionale et mondiale ».

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