Le ministère libanais de la Santé a indiqué que quatre personnes avaient été tuées dans deux nouvelles frappes israéliennes dans le sud du pays mercredi, après avoir fait état d’un cinquième mort dans une frappe de drone. « Une frappe israélienne sur la ville de Bint Jbeil a fait trois morts », a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué, ajoutant qu’une autre personne avait été tuée dans une « frappe israélienne sur Beit Lif », dans le sud où un cessez-le-feu fragile est intervenu entre Israël et le Hezbollah le 27 novembre.
Malgré l’officialisation et l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 27 novembre dernier, l’armée sioniste continue de mener des opérations au Sud-Liban. Dans la matinée du 11 décembre, Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée israélienne, a une nouvelle fois lancé un appel aux habitants libanais vivant dans le sud du pays, leur interdisant de ne pas se « déplacer vers le sud jusqu’à la limite des villages suivants et leurs environs : Shebaa, Al-Habbariyeh, Marjayoun, Arnoun, Yahmar, Al-Qantara, Shaqra, Bara’shit, Yater, Al-Mansouri », affirmant que « Tsahal n’a pas l’intention de vous cibler ». Il a également listé plus de 65 villages interdits aux Libanais qui demeurent encore sous contrôle israélien. L’Orient-Le Jour (OLJ) a rapporté que dans la nuit du 10 au 11 décembre, l’armée israélienne avait « dynamité » plusieurs habitations à Kfar Kila. Toujours selon le quotidien libanais, l’armée libanaise doit se déployer dans le sud du pays, en vertu de l’accord de cessez-le-feu, et notamment dans le nord du village complétement détruit de Khiam.
L’armée israélienne, à qui il a été donné dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu 60 jours pour se retirer du Sud-Liban, reste encore déployée dans certains quartiers de cette localité. L’armée libanaise doit notamment commencer le déblayage des routes et récupérer des missiles non-explosés, dans le nord de Khiam, afin de s’en débarrasser de manière sécurisée. « Dans la matinée, des détonations étaient également entendues dans la localité, où l’armée israélienne a fait exploser des bâtiments », toujours selon la même source.
Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, plus de 24 Libanais ont été tués selon l’OLJ, dont la plupart seraient des civils. Le quotidien libanais note que la plupart étaient venus « constater les dégâts dans leurs maisons après avoir été déplacés par les frappes israéliennes sur leurs villages du Sud et de la Békaa au cours des deux mois d’offensive élargie ». La dernière victime était un fossoyeur, père de six enfants, mort le 9 décembre après une frappe sur Bint Jbeil qui a également blessé quatre soldats libanais. De son côté, l’armée israélienne a annoncé la perte de quatre militaires au Sud-Liban après l’effondrement d’un bunker près du village de Labouna.