« Lorsque dans le même territoire, deux personnes sont jugées dans deux systèmes judiciaires différents, c’est un état d’apartheid ». Ainsi parle Tamir Pardo qui, jusqu’en 2016, a dirigé le Mossad, puissant service de renseignement israélien.

Longtemps, le mot « apartheid » est resté tabou pour décrire l’occupation des Territoires palestiniens. Ces dernières années, des organisations de défense des droits humains ont choisi d’assumer ce terme sulfureux : l’israélienne B’Tselem, puis Human Rights Watch et Amnesty International. Chacune constatant que l’État hébreu maintient dans la durée un système de domination, de discrimination et de contrôle de la population palestinienne.

Israël rejette vigoureusement le qualificatif et n’hésite pas à fustiger des attaques « antisémites », mais le débat s’amplifie depuis l’arrivée au pouvoir cette année du gouvernement le plus à droite de l’histoire du pays, dont certains ministres revendiquent sans détour la supériorité en droit des Israéliens sur les Palestiniens.

Avant le chef espion retraité T. Pardo, d’autres personnalités israéliennes avaient osé prononcer le mot « apartheid », s’attirant à chaque fois des avalanches de critiques.

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