Le document indique que les normes sociales sexistes et le mépris des capacités et des droits des femmes dans la société restreignent les choix et les opportunités, en réglementant le comportement et en fixant des limites de ce que les citoyennes sont censées faire et être. Les normes sociales sexistes sont un obstacle majeur à la réalisation de l’égalité et de l’autonomisation de toutes les femmes et les filles, ajoute-t-on.
Le rapport rend compte aussi des attitudes à l’égard du rôle des femmes, selon quatre dimensions clés : le bien-être politique, éducatif, économique et physique. L’indice, qui couvre 85% de la population mondiale, révèle que près de 9 hommes et femmes sur 10 ont un préjugé fondamental contre les femmes.
Par ailleurs, près de la moitié de la population mondiale pense que les hommes sont de meilleurs dirigeants politiques que les femmes, tandis que deux personnes sur cinq pensent que les hommes font de meilleurs PDG. Les préjugés sexistes apparaissent à la fois dans les pays à IDH faible et élevé, dans toutes les régions, ce qui en fait une problématique mondiale.
Au Maroc, la situation n’est pas plus reluisante. Le rapport indique que le taux de personnes ayant au moins un préjugé a été de 93,67%, entre 2017 et 2022, notant qu’il était de 98%, de 2000 à 2014. Ceux qui ont au moins deux préjugés ont constitué 75,08%, dans la période 2017-2022.
Dans un autre registre, le pourcentage de personnes sans biais est de 6,33% pour la période 2017-2022, contre 2% pour la période 2000-2014. La recherche a également montré que 61,92% de la population au Maroc pense que les hommes peuvent être de meilleurs dirigeants politiques que les femmes.
Au cours de la période 2000-2014, ce pourcentage a atteint 78,01%, tandis que 63,42% de la population estime que les hommes sont les meilleurs en gestion d’entreprise. Pour leur part, 20,42% pensent que les hommes sont meilleurs dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement.