Dix personnes ont été tuées près de Khan Younès dont six attendaient de l’aide, dans le sud de la bande de Gaza, et 15 autres dans le couloir de Netzarim, dans le centre de Gaza, où des milliers de personnes viennent chaque jour dans l’espoir de recevoir de la nourriture, a déclaré à l’AFP le Mahmoud Bassel, porte-parole de la Défense civile.

Depuis que la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) s’est accaparée l’aide humanitaire, à l’insu de l’ONU, 397 personnes ont été tuées et plus de 3.000 autres blessées en tentant d’atteindre les points de distribution d’aide à Gaza, selon le dernier bilan actualisé du ministère de la Santé du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU.

Bassam Abu Chaar, un déplacé palestinien, a déclaré à l’AFP que des milliers de personnes s’étaient rassemblées dans la nuit dans l’espoir de récupérer des vivres sur le site de distribution d’aide géré par la GHF près de Netzarim, avant son ouverture dans la matinée.

« Vers 1h du matin, ils ont commencé à nous tirer dessus. Les tirs provenant de chars, d’avions et de bombes lancées par des drones se sont intensifiés », a-t-il déclaré à l’AFP par téléphone. Il affirme avoir vu des morts et des blessés gisant au sol à quelques pas du centre de la GHF. « Nous n’avons pas pu les aider, ni même nous échapper », a-t-il ajouté, affirmant s’être trouvé piégé au milieu d’une foule dense.

 « A Gaza, il n’y a pas de farine, tous les jours ils nous disent qu’il y a des camions, on y va et on ne trouve pas de camion. Ce sable, nous le mangeons. Il n’y a pas de quoi manger. Il n’y a pas de quoi manger. Nous voulons de la farine. Il n’y a rien à manger. Ayez pitié de nous… », lance un enfant de Gaza dans une vidéo qui a fait le tour du monde.

En outre, M. Bassel a rapporté que les 51 autres personnes tuées jeudi ont succombé lors de neuf frappes israéliennes dans la ville de Gaza et le nord du territoire assiégé. Le massacre le plus important a eu lieu dans le camp al-Chati à Gaza ville lorsque des drones israéliens ont bombardé les tentes de déplacés. La maison de la famille al-Zabada a aussi été ciblée alors qu’un massacre a été signalé à Tal al-Hawa.

Sur les réseaux sociaux palestiniens a été évoqué le cas de cette dame à la recherche de ses enfants après un massacre à Jabalia. « Où sont mes enfants? », se lamente-t-elle. Une complainte qui se multiplie en milliers de cas…

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