Le ministère russe de la défense a déclaré, dans un communiqué, que le premier groupe de soldats russes âgés de moins de 25 ans était rentré d’Ukraine conformément aux accords, sans en révéler le nombre. Il a ajouté qu’il avait remis à l’Ukraine presque le même nombre de ses soldats capturés. Les soldats russes se trouvent actuellement sur le territoire de la Biélorussie et reçoivent l’assistance psychologique et médicale nécessaire. Tous les militaires russes seront ensuite transférés en Russie pour y être soignés et bénéficier de rééducation dans les institutions médicales du ministère, est-il ajouté.

De son côté, Volodymyr Zelensky, président ukrainien, a déclaré sur son compte Telegram que l’échange de prisonniers avec la Russie s’était déroulé conformément à l’accord conclu à Istanbul. Il a ajouté que les soldats ukrainiens étaient rentrés chez eux et que l’échange se poursuivrait en plusieurs étapes dans les jours à venir.

Le 2 juin, la Turquie a accueilli des pourparlers directs entre la Russie et l’Ukraine, qui ont abouti à des accords sur l’échange de prisonniers et la remise des dépouilles d’environ 6 000 soldats ukrainiens.

La Russie reste fidèle aux accords conclus avec l’Ukraine lors des précédentes négociations à Istanbul et continue de respecter ses engagements, contrairement à la partie adverse, a déclaré, lundi, Dmitry Peskov, porte-parole du Kremlin. Lors d’un point presse à Moscou, il a dénoncé les «excuses et justifications » avancées par Kiev pour refuser l’échange de prisonniers de guerre et de dépouilles de soldats tombés au combat, estimant qu’elles manquent de crédibilité. «Nous avons entendu d’innombrables excuses, mais elles sont difficilement crédibles, » a-t-il affirmé.

Moscou accuse Kiev d’avoir interrompu l’échange de prisonniers et de dépouilles convenu à Istanbul la semaine dernière, dont la première phase devait avoir lieu le 7 juin. De son côté, l’Ukraine affirme avoir reporté l’échange de prisonniers à la semaine prochaine, précisant qu’aucune date n’avait été fixée pour la restitution des dépouilles.

Interrogé sur les accusations de Kiev selon lesquelles Moscou aurait fixé unilatéralement la date du dernier échange, D. Peskov a refusé de commenter, appelant à «écouter attentivement » la déclaration de Vladimir Medinsky, chef de la délégation russe. «Il répond à toutes vos questions», a-t-il asséné.

Le porte-parole du Kremlin a indiqué qu’il fallait attendre le début de la semaine prochaine pour évaluer «l’évolution de la position de l’autre partie. »

Quant à savoir si la Russie avait sollicité l’aide d’organisations internationales pour transférer les dépouilles des soldats, D. Peskov a répondu par la négative. «Pas encore, car il y avait un accord bilatéral. Il faut d’abord savoir si l’autre partie refuse d’honorer ses engagements, » a-t-il expliqué. Il n’existe pour l’heure aucune perspective claire quant à une nouvelle série de négociations russo-ukrainiennes, mais le maintien du contact reste essentiel, a-t-il ajouté. «Selon l’évolution de la situation, l’idéal serait de reprendre les discussions et d’organiser un nouveau cycle. Pour l’instant, rien n’est défini », a-t-il précisé.

Concernant l’annonce de l’OTAN visant à renforcer de 400 % ses capacités de défense aérienne, D. Peskov y voit une nouvelle tentative d’«extorquer l’argent des contribuables au nom d’une prétendue ‘menace russe’. »  «Si les gouvernements des pays européens et de l’Alliance atlantique choisissent de traiter leurs contribuables de cette manière, ils continueront à le faire », a-t-il relevé.

Enfin, D. Peskov a estimé que l’OTAN avait récemment «tombé le masque » et révélait désormais ouvertement «sa véritable nature : un outil d’agression et de confrontation. » A ses yeux, « cette alliance a été créée pour la confrontation. Jusqu’à présent, elle dissimulait son essence, mais aujourd’hui, elle l’affiche sans détour ». La Russie, a-t-il conclu, devra répondre à ces actions «agressives » de l’OTAN, y compris de la part de ses nouveaux membres situés à proximité de ses frontières.

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