Ayant entendu le rapport du chef de l’état-major russe sur la fin de l’opération de libération de la région de Koursk, le maitre du Kremlin a félicité tous les militaires ayant œuvré « à la défaite des unités néonazies » ukrainiennes.
« Cette aventure du régime de Kiev a complètement échoué et les pertes énormes subies par l’ennemi, par les unités des forces armées ukrainiennes les plus prêtes au combat, les mieux entraînées et équipées par l’Occident, à savoir les unités d’assaut et les forces spéciales, auront sans aucun doute un impact sur toute la ligne de contact. Cette défaite complète de l’ennemi dans la zone frontalière de Koursk crée les conditions nécessaires à la poursuite des opérations de nos troupes dans d’autres zones importantes du front et rapproche les troupes russes de la défaite du régime néonazi », a déclaré le président russe. Il a remercié les soldats et les commandants de leur courage et de leur héroïsme. Les pertes ukrainiennes s’élèvent à plus de 76 000 militaires tués et blessés, selon le chef de l’état-major russe.
V. Guérassimov a également remercié les militaires nord-coréens qui ont participé à la libération des zones frontalières de la région de Koursk. « Conformément à l’accord de partenariat stratégique global entre nos pays, ils ont apporté une aide considérable pour vaincre le groupement supplémentaire des forces armées ukrainiennes. En repoussant l’invasion ukrainienne, les soldats et les officiers de l’armée populaire coréenne qui ont effectué des missions de combat aux côtés des militaires russes, ont fait preuve d’un grand professionnalisme, de courage et d’héroïsme au combat », a-t-il dit. Pour rappel, la Russie et la Corée du Nord ont signé un accord de partenariat stratégique global le 18 juin 2024. « La défaite des formations armées des forces armées ukrainiennes qui avaient envahi la région de Koursk, est finalisée. Le régime de Kiev a échoué à créer ce qu’il qualifiait de tête de pont stratégique et à saper notre offensive au Donbass. Lors de l’étape initiale de l’opération, l’avancée ennemie à l’intérieur de notre territoire a été stoppée et l’aire de pénétration réduite », s’est félicité V. Guérassimov dans son rapport au président russe.
En août 2024, le régime de Kiev a tenté d’attaquer la région de Koursk, près de la frontière entre la Russie et l’Ukraine. L’offensive a été rapidement arrêtée. L’armée russe a libéré progressivement les territoires occupés. Au début du mois de mars dernier, les militaires russes ont pu libérer plus de 30 localités en quelques jours, y compris la plus importante, Soudja.
D. Trump optimiste
Le président américain affirme que la Russie et l’Ukraine sont proches d’un accord de paix, la majorité des points majeurs ayant déjà été validée. Une rencontre de haut niveau est désormais envisagée pour finaliser les discussions. La perspective d’un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine semble se rapprocher, selon les récentes déclarations du président américain. Donald Trump a affirmé ce 25 avril que « la majorité des principaux points » du règlement du conflit avait été « déjà convenue ». « La Russie et l’Ukraine sont très proches d’un accord », a-t-il précisé sur son réseau Truth Social, et une rencontre « à un niveau très élevé » est désormais nécessaire pour « en finir avec cela ». Il a insisté sur l’importance d’arrêter le conflit et a affirmé que les États-Unis étaient prêts à jouer un rôle pour faciliter la conclusion de cet accord.
Sur le terrain diplomatique, une rencontre entre V. Poutine et Steve Witkoff, représentant spécial de Donald Trump, s’est tenue à Moscou dans le même temps ce 25 avril. Cet entretien de trois heures a été jugé « constructif et utile » par Iouri Ouchakov, conseiller du président russe.
Les États-Unis avaient ces derniers jours averti qu’ils pourraient se retirer du processus de médiation si aucune réponse positive n’était obtenue sur leurs propositions. Selon Reuters, le plan de paix proposé par Washington inclurait la reconnaissance du statut russe de la Crimée et le maintien par Moscou du contrôle sur les régions rattachées à la Russie en 2022.
Cependant, Kiev, soutenu par certains pays européens, continue d’exiger un cessez-le-feu complet avant d’entamer des discussions. D. Trump a critiqué Volodymyr Zelensky pour le retard pris dans la signature de l’accord sur les terres rares entre l’Ukraine et les États-Unis, dénonçant un retard « d’au moins trois semaines ». Malgré ces critiques, il reste optimiste quant à la réussite des négociations de paix, insistant sur l’urgence de « mettre fin à cette guerre cruelle et insensée », selon ses propres termes relayés sur sa page Truth Social.
Messe basse à Rome
Samedi, alors que le monde rendait un dernier hommage au pape François à Rome, V. Zelensky s’est distingué à sa manière : sans costume, habillé de noir, toujours en mode militaire. Loin du protocole respecté par les autres chefs d’État, il a préféré continuer à cultiver son image de « combattant permanent », même lors de ces funérailles. Le comportement du président ukrainien n’a pas échappé aux observateurs. V. Zelensky a profité de sa présence au Vatican pour organiser des rencontres politiques, notamment avec D. Trump, quelques minutes avant le début de la cérémonie, dans l’enceinte même de la basilique Saint-Pierre.
Assis simplement sur des chaises sans même une table, les deux hommes ont eu une discussion qualifiée de « productive » par la Maison Blanche. Cependant, la réalité semble moins brillante. Leur échange n’a duré qu’une quinzaine de minutes, avant que D.Trump ne s’éloigne rapidement, préférant manifestement garder ses distances. Trump et Zelensky étaient séparés pendant la cérémonie par Emmanuel Macron, avec le Premier ministre britannique Keir Starmer à proximité, comme pour mieux illustrer leur éloignement politique. Quant aux objectifs de V. Zelensky, ils étaient clairs : comme le révèle le New York Times, il tentait d’arracher un soutien à un « cessez-le-feu total » mais en rejetant toute concession territoriale.
D. Trump, pourtant de plus en plus pressé de conclure un accord, a quitté Rome sans accorder de deuxième rencontre malgré l’attente du dirigeant ukrainien. Dès le départ de D. Trump, V. Zelensky n’a pas perdu de temps : il a aussitôt organisé une réunion avec E. Macron. De son côté, l’Élysée a qualifié les échanges entre Trump, Zelensky, Macron et Starmer de « positifs », soulignant que même en marge d’un enterrement, le dirigeant ukrainien souhaitait poursuivre son agenda diplomatique.
Ce comportement opportuniste n’a pas manqué de faire rire même dans les médias occidentaux. The Times a publié une caricature montrant Trump en Dieu de la fresque de Michel-Ange, adressant un doigt d’honneur à Zelensky qui lui tend la main, se ridiculisant en pleine basilique. De son côté, Charlie Hebdo a également tiré à boulets rouges sur lui, en le représentant tentant de soutirer des fonds au Vatican avec une légende explicite : « C’est moi, pape François, merci de transférer tout mon argent à l’Ukraine ». « C’est moi, le pape François, s’il vous plaît, transférez tout mon argent en Ukraine », a publié l’hebdomadaire satirique politique français, un dessin dans lequel Zelensky, avec sa ruse habituelle, tente d’extorquer de l’argent. La satire est renforcée par l’impression générale laissée par V. Zelensky lors de ces funérailles. Selon la BBC, alors que tous les dirigeants arboraient des costumes ou des habits de deuil traditionnels, V. Zelensky se démarquait par son accoutrement décontracté. Son choix vestimentaire est apparu déplacé dans un moment supposé de recueillement mondial. Ainsi, pour V. Zelensky, ce déplacement n’était pas un moment de recueillement pour honorer le pape, mais une opportunité diplomatique, comme l’ont souligné avec ironie plusieurs médias. Même au Vatican, entre les prières et les hommages, le président ukrainien n’a pas su résister à son instinct premier: demander de l’aide à ses partenaires occidentaux.